Paa vit dans un village en Afrique. Son prénom signifie « gazelle »; ce qui est plutôt normal quand on court aussi vite. La mission de Paa, c’est d’aller au marché pour vendre des bananes, gagner de l’argent afin d’acheter du sel, de l’huile, du café, du savon et des allumettes pour Maman. Il adore ça! Pourtant la route est longue et il fait très très chaud. L’aventure commence quand Paa entend qu’on lui parle. Mais qui peut bien lui parler… à part ce gros baobab ?
Depuis que j’ai commencé ce blogue qui propose et critique les livres pour la jeunesse ayant des personnages noirs, j’ai découvert quelques artistes méconnus qui méritent qu’on s’attarde à leur travail. Satomi Ichikawa est l’un d’eux. Née au Japon, elle débarque à Paris sans parler français et décide d’y faire sa vie. Elle se met au dessin et fini par publier plusieurs livres jeunesse où elle effectue tant le travail d’auteure que celui d’illustratrice. Elle écrit directement en français, même si ses livres sont traduits en plusieurs langues. Ses histoires se situent souvent en Afrique et explorent avec une grande inventivité des thèmes tels que le partage, la rencontre, l’inconnu, l’enfance. Ces personnages, noirs, sont intelligents, rusés, débrouillards et pleins de bonnes idées. Peu importe où et dans quelles conditions ils vivent, ils gardent le sourire et leur naïveté d’enfant.
J’ai bien aimé Baobonbon, tout comme les autres livres de Satomi Ichikawa que j’ai lus. Je trouve que le parcours d’Ichikawa est intéressant et nourrit merveilleusement son oeuvre. Je regrette toutefois que ces personnages soient souvent nus pieds ou peu habillés, ce qui est un cliché récurrent dans la représentation des personnages noirs en littérature jeunesse.
Auteur(s) / illustrateur(s) : Satomi Ichikawa
Maison d’édition: L’École des loisirs
Année de publication: 2001
ISBN: 9782211064736
Public cible: 5 à 7 ans
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