Mamadou souffre de voir vieillir ses grands-parents, avec leur mémoire oublieuse, leurs dents qui tombent et il convainc ses camarades qu’aller à l’école est une perte de temps puisqu’on oublie tout quand on est vieux. Il remporte un franc succès auprès de ses amis mais le maître essaye de leur expliquer qu’on fait plein de choses inutiles dans un seul but : le plaisir.
L’auteur parvient à créer de superbes images avec les mots, ces dernières répondant aux illustrations de Jean Claverie en offrant au lecteur plusieurs niveaux de lecture. Ce va-et-vient entre les mots et les images donne toute sa force à cet album jeunesse adapté aux enfants du deuxième et troisième cycle du primaire.
J’apprécie les albums pour les grands de 8-9 ans et plus. À cet âge, les enfants sont encore très sensibles aux images et l’album devient un incroyable objet d’apprentissage me permettant d’aborder avec eux des sujets qui leur permettront d’exercer leur esprit critique tout en développant leur sensibilité à la culture. Dans Le théorème de Mamadou, les thèmes du vieillissement, de la perte de mémoire et de la mort sont abordés avec justesse, permettant d’entamer des discussions sur le rapport que nous avons au temps, sur la filiation et sur le sens de la vie. J’ai adoré ce livre, lisez-le vite avec vos grands !
« Moi, j’avais toujours la bouche ouverte avec une phrase à moitié dedans et à moitié dehors, comme une merguez. » (p.9)
Auteur(s) / illustrateur(s) : Azouz Begag & Jean Claverie
Maison d’édition: Seuil Jeunesse
Année de publication: 2002
ISBN: 2020500760
Public cible: 8 à 12 ans
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