La ville fume, tousse et crache. Il faut faire quelque chose ! Partir à l’aventure pour dénicher le bon remède, sauver quelques graines de la folie des hommes et qui sait, grâce à elles, faire refleurir la terre entière?
Le large format de l’album est très agréable et la mise en page est aérée. Les illustrations sont très évocatrices, et chaque lecteur pourra y déceler quelque chose de différent qu’il interprétera à sa manière. La poésie du texte m’a beaucoup touchée; la ville y est présentée comme une entité vibrante, presque amicale, à qui on prête des qualités humaines. Et parmi tout cela, l’urgence d’agir et ce mot jeté à répétition sur les pages de l’album: « Vite! ». Vite, il faut agir.
Le personnage principal, un garçon blanc, quitte sa ville pour se rendre dans un endroit non nommé, mais dont on devine qu’il s’agit d’un pays chaud, probablement les Antilles. Par ce voyage, il illustre la fracture technologique, numérique et industrielle qui sépare le nord du sud. Un homme blanc qui débarque dans un pays peuplé par des personnes racisées et qui finit par tout chambouler, ça s’est bien sûr déjà vu dans l’Histoire de l’humanité. Les enfants comprendront-ils ce que cela implique…? Néanmoins, cet album soulève une question d’actualité: « Quel est le coût de la mondialisation? » Pertinent.
Auteur(s) : Muriel Kerba
Maison d’édition: Gautier-Languereau
Année de publication: 2006
ISBN: 9782013913102
Lectorat cible: À partir de 8 ans
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