L’arbre à palabres

Planté il a plus de huit cents ans, le vieux baobab raconte son histoire. Tout un village s’est bâti autour de lui et il est devenu l’arbre à palabres, au pied duquel les femmes et les hommes se retrouvent, rient, discutent et prennent les décisions importantes.

Symbole de la liberté de parole, il est le principal ennemi de sinistres personnages qui, un jour, décident d’attaquer le village pour le précipiter dans la nuit.

Amnesty Internal a collaboré avec les éditions Des ronds dans l’O pour la publication de cet album sur la liberté d’expression. Il vous faut absolument lire cet album qui, en ces temps où la liberté d’expression est particulièrement mise à mal, s’avère plus que nécessaire. Ce livre se caractérise par ses illustrations simples et efficaces et son texte poétique qu’on lit comme une dénonciation ou comme un cri du coeur.

Pour une exploitation en milieu scolaire, voici quelques pistes d’exploitation:

  • Que représente le vieil arbre?
  • Pourquoi le vieil arbre est-il la cible d’attaques?
  • Qui raconte cette histoire? Quel est le narrateur?
  • Dans le texte, on fait référence à « mansa Keita ». Mansa veut dire « maître » en yoruba. Effectue une recherche sur Soundjiata Keita, maître de l’empire du Mali.
  • Qu’est-ce que la tradition orale?
  • Qui sont les guerriers qui menacent d’abattre le vieil arbre? Que représentent-ils?
  • Connais-tu l’expression « Renaître de ses cendres? » Que signifie-t-elle?
  • Est-il moral d’imposer ces idées aux autres? Justifie ta réponse.
Pour commander ce livre, cliquez sur le bouton ci-dessous:

L’ARBRE À PALABRES
AUTEUR(S): Remedium
ÉDITION: Des ronds dans l’O
ISBN: 9782374180823
PRIX: 27,95$
9 ans et plus

Ce livre vous a plu?
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Le zébu né d’un œuf d’oiseau de Paradis

Le zébu né d'un oeuf d'oiseau de ParadisC’est l’histoire d’une petite fille, Faravavy, qui trouve dans la forêt un œuf extraordinaire : un œuf de Tsiketriky, un œuf d’oiseau de paradis. Chaque jour, en cachette de sa famille, elle le regarde grossir, grossir. Un jour enfin, l’œuf éclôt. Quelle surprise quand elle voit en sortir un drôle d’animal. Un gros, très gros même, et sans aucune plume! La petite, dans le plus grand secret, soigne son beau zébu. Mais sa mère s’étonne des disparitions de Faravavy et envoie les deux aînées surveiller leur benjamine. Après avoir découvert l’existence du zébu, les parents éloignent la fillette, attrapent la bête et la traînent au village où elle est tuée et mangée…

Un beau livre pour découvrir un conte de Madagascar. Le livre est accompagné d’un CD où on peut entendre quelques uns des instruments traditionnels malgaches, comme le valiha, le xylophone-sur-jambes, la sodina et le jejivoatavo. On retrouvera également une courte présentation des principaux instruments que nous entendons sur le CD à la fin du conte. Le CD d’accompagnement est agréable à écouter. Intéressant !

Auteur(s) / illustrateur(s) : Écrit et raconté par Muriel Bloch ; illustré par Zaü
Maison d’édition: Gallimard
Année de publication: 2006
ISBN: 9782070574254
Public cible: 7 à 12 ans
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Les couleurs de la pluie

les couleurs de la pluie winter«Depuis des siècles, en Afrique du Sud, les femmes du Lesotho peignent leurs maisons. Leurs dessins sont des prières adressées aux ancêtres afin qu’ils leur envoient la pluie.»
Dans son village souffrant de la sécheresse, la petite Elsina souhaite très fort pouvoir peindre les murs de la maison pour faire venir la pluie, comme le fait sa maman. Et voici que l’occasion lui en est donnée lorsque l’on ajoute une nouvelle pièce pour la venue d’un petit frère. Elsina peint de tout son cœur les motifs qu’elle voit en rêve : des nuages blancs, des nuages noirs chargés de pluie, le sorgho qui fleurit, les montagnes et le ciel. Si bien qu’un jour, les nuages arrivent et que la pluie finit par tomber. «Les ancêtres t’ont écoutée Elsina!»

Le texte est  parfois présenté dans des phylactères colorés, mais il n’y a pas de dialogues et ce n’est pas une bande dessinée. J’ai trouvé ce choix particulier car il n’ajoute pas grand chose au récit. Toutefois, les illustrations vives et colorées m’ont charmées. On dirait des tableaux aux couleurs claires et aux traits bien nets. L’auteure rend avec subtilité et poésie le temps qui passe, les saisons qui vont et viennent, le petit frère qui naît et grandit. Chaque pluie efface les dessins d’Elsina qui repeint chaque fois sa maison. Voilà donc un récit du quotidien qui ne rend pas exotique les personnages noirs. Plutôt, il rend compte d’une coutume sud-africaine avec respect et créativité. Couverture rigide.

Pistes d’exploitation en milieu scolaire ou à la maison:

Vous pouvez, comme le personnage principal du livre, peindre la fondation extérieure de votre maison à la craie ou à la peinture lavable ou l’entrée de votre stationnement si vous n’en avez pas. N’hésitez pas à questionner vos enfants et à discuter avec eux de votre lecture de ce livre: De quelle couleur est la pluie ? A-t-elle une couleur ? Plusieurs ? Es-tu heureux-se lorsqu’il pleut? À ton avis, à quoi sert la pluie ? En classe, vous pouvez utiliser cet album pour enseigner aux élèves comment les plantes utilisent l’eau pour se nourrir et comment les humains cultivent la terre. Amusez-vous !

les couleurs de la pluie winter 2

Auteur(s) / illustrateur(s) : Jeanette Winter
Maison d’édition: Gallimard Jeunesse
Année de publication: 2004
ISBN: 2070559955
Public cible: 4 à 9 ans

Vous aimerez peut-être: Il serait intéressant de lire ce livre en parallèle avec Pourquoi je dois économiser l’eau ? pour discuter de l’abondance de l’eau et de sa gratuité au Québec, puis de sa rareté en Afrique du Sud.

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Un voyage sans retour

Un voyage sans retour Gaspard Njock« De Gaule », « Mitterrand », les gosses désœuvrés du quartier populaire de New Bell, à Douala, rêvent d’Europe. Malik, 17 ans, se laisse entraîner dans ce voyage à haut risque. Du Cameroun à Lampedusa, en passant par les côtes libyennes, les évènements dramatiques se succèdent. Jusqu’au jour où Malik est recueilli par une association humanitaire. mais lorsque la nostalgie du pays le gagne, Malik se demande s’il a fait le bon choix. Sera-t-il heureux en Europe, soudain devenu moins accueillante ?… Que sont devenus sa famille, ses amis avec qui il a tenté la traversée vers un Eldorado plus fantasmé que réel?

C’est à son arrivée en Europe que le personnage principal, Malik, ressasse ses souvenirs de sa vie à New Bell, au Cameroun. Les festivités, le travail des femmes, les chants de labeur, les couleurs du marché, les conversations des foules, les chorégraphies funéraires, le ciné-club du quartier, les vacances chez ses grands-parents. Ennuyé, la perspective d’un monde nouveau, avec des usages et des coutumes différents l’excite: Il fallait qu’il parte, même si son père ne le comprenais pas. Il découvrira plus tard que son départ a complètement chamboulé sa famille… Au milieu du récit, on fait référence à Mami Water lorsque Malik raconte comment son ami a été englouti par la mer des eaux. Une bande dessinée du quotidien qui nous aspire dans son univers et nous fait découvrir des personnages plus grands que nature. L’auteur s’est légèrement inspiré de son vécu. Il a réalisé de nombreuses recherches graphiques et photographiques dans son pas d’origine, le Cameroun. Les illustrations à l’aquarelle sont magnifiques. On retrouve un dossier photo documentaire à la fin du livre. Un docu-fiction à lire !

Un voyage sans retour gaspard njock

Gaspard Njock est un auteur et illustrateur camerounais.

Gaspard Njock

Auteur(s) / illustrateur(s) : Gaspard Njock
Maison d’édition: Nouveau Monde éditionsBouton acheter petit
Année de publication: 2018
ISBN: 9782369425014
Public cible: Ados

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Marche à l’étoile

Marche à l'étoileBilly a quinze ans et il est esclave dans le Sud des États-Unis. Un soir d’automne, il s’échappe. Poursuivi, traqué, il entame une course folle au cœur d’un pays gigantesque. Jasper est un brillant étudiant américain, plutôt sûr de lui. Mais le jour où il trouve un vieux carnet qui raconte l’étrange histoire d’un esclave en fuite, son monde bascule. Qui est l’auteur de ce texte ? Et lui, Jasper, qui est-il vraiment ? Pour le découvrir, il doit à son tour prendre la route. Entre le passé et le présent, entre l’Amérique et l’Europe, deux voyages s’engagent.

L’écriture concise et vive d’Hélène Montardre est un plaisir à lire. Elle crée un rythme soutenu avec de courtes phrases et une succession de petits chapitres (de deux à quatre pages généralement) pour raconte une histoire qu’il m’a été difficile d’arrêter de lire. Difficile de dormir, faire le ménage, sortir et même manger avec Marche à l’étoile tant l’histoire nous rentre dedans. On ne voit pas le temps passer !

Au départ, cette plume particulière, presque expéditive, déstabilise. Tout va si vite, tout le temps, c’est un feu roulant. Puis, on apprivoise ce livre petit à petit, jusqu’à ne plus pouvoir le lâcher. On pourrait penser que l’histoire nous est « balancée » de manière superficielle, mais il n’en est rien. Tout est là: le suspense, les émotions, l’attente, même si à une ou deux reprises, j’aurais aimé que l’auteur prennent plus son temps sur certains passages clés car la vitesse à laquelle ils étaient racontés donnaient presque l’impression que la fuite de Billy a été facile (pourtant; quoi de plus difficile que d’être un esclave en fuite dans le sud des États-Unis avec un chasseur d’esclave à ses trousses ?)

[Le prochain paragraphe contient des divulgacheurs] Lors de sa quête de liberté, Billy est majoritairement aidé par des personnes blanches contre le système esclavagisme, notamment des Quakers. Au début de sa fuite, il est brièvement aidé par une esclave du nom de Rose. Un peu plus tard, alors qu’il tente de fuir par bateau vers New York, des hommes afro-américains libres lui tendent un piège en lui faisant croire qu’ils allaient l’aider, alors qu’il le dénonceront plutôt à des chasseurs d’esclaves. Enfin, il sera aidé par la famille Hood, une famille noire libre qui prendra soin de lui. Bref, on assiste peu à une solidarité entre esclaves et afro-américains libres dans le roman et la réussite de la quête de liberté de Billy repose assez lourdement sur l’aide de personnes blanches.

Le trois-quart du roman est consacré à Billy et à sa fuite de sa plantation jusqu’au nord des États-Unis où il trouvera la liberté. Quant à moi, le roman aurait été complet sans la deuxième partie consacrée à Jasper, un homme de notre époque remontant la trace de ses ancêtres. Au départ, le récit de Jasper m’a un peu ennuyé: d’ailleurs, tout était assez prévisible et un peu tiré par les cheveux (trop de coïncidences tue la crédibilité !). Puis, la démarche de ce personnage est venue me chercher au plus profond de moi-même: Et moi, qui étaient mes ancêtres ? La lecture de ce roman m’a finalement donné envie de creuser l’histoire de ma famille pour découvrir d’où je viens vraiment en tant que femme antillaise.

Si je devais noter ce roman sur dix, je lui donnerais un généreux huit, car même s’il ne m’a pas fait vibrer, il m’a gardé en haleine du début à la fin !

« Les larmes lui montèrent aux yeux. Voilà si longtemps qu’il fuyait, qu’il se cachait, invisible aux yeux de tous, comme s’il n’existait pas. Pourquoi avait-il hérité de cette peau noire qui faisait de lui un esclave, une marchandise ?
Il se reprit. Oh si, il existait ! Il avait hurlé son nom dans la solitude des Appalaches : « Oh ! Oh ! Je suis Billy ! Billy ! Billy ! » (p. 114)

Prix du roman historique jeunesse 2019.
Prix Saint-Exupéry 2018.
Prix Echappée lecture 2018.
Prix des collèges du Tarn-et-Garonne 2019.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Hélène Montarde
Maison d’édition: Rageot Bouton acheter petit
Année de publication: 2017
ISBN: 9782700256246
Public cible: Ados
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Contes et musiques d’Afrique

contes-et-musiques-dafriqueQui a créé le premier djembé ? D’où vient la guitare ? Comment joue-t-on du tambour d’eau ? Qu’est-ce qu’un balafon ? Quels sons produit l’udu ? Chaque conte est ainsi consacré à un instrument de la culture africaine.

J’ai particulièrement aimé le premier conte, Djeliba le musicien, qui raconte le parcours de Sinayogo, le premier djembéfola. Il a fabriqué lui-même son djembé à partir du tronc d’un arbre millénaire au Mali. J’ai exploré ce livre avec une enfant de 6 ans avant l’heure du dodo et elle semble avoir bien aimé puisqu’elle a redemandé le même livre le soir suivant. Même si elle a trouvé certaines histoires un peu longues, elle a bien écouté les contes et a posé des questions pertinentes. Elle n’a pas fait de commentaire sur les illustrations, mais je crois qu’elle l’ont aimé a visualisé ce dont il était question dans chacune des histoires. Elle a été patiente pour écouter les morceaux musicaux qui étaient vraiment bien (personnellement, je les ai appréciés), mais à un moment, elle avait hâte que l’histoire commence. Toutefois, elle n’a pas l’oreille particulièrement musicale non plus (elle s’épanouit davantage dans les activités manuelles et sociales plutôt qu’artistiques).

Les livres audio sont bien adaptés pour l’heure du coucher ou pour les balades en voiture!

Conteur et musicien né au Sénégal, Souleymane Mbodj se consacre depuis de nombreuses années à la transmission de contes africains en milieu scolaire en partenariat avec l’Éducation nationale (France).

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Auteur : Souleymane Mbodj & Anne-Lise Boutin
Maison d’édition: Milan Jeunesse Bouton acheter petit
Année de publication: 2015
ISBN: 9782745973368
Public cible: 4 ans et plus

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Mohamed Ali: Champion du monde

mohamed aliTandis que d’autres boxeurs grognent et s’épuisent sur le ring, Cassius Clay, lui, s’enflamme, danse et combat jusqu’à ce que le monde entier parle de lui. Fier de ses racines africaines et de sa religion, l’islam, il se fait appeler Mohamed Ali. Plus qu’un boxeur, il est un porte-parole, un militant, un espoir pour les Afro-américains. Refusant de faire la guerre, luttant pour faire valoir ses droits, il devient une voix que personne ne pourra oublier.

J’ai bien aimé la mise en page, très dynamique, bien qu’il aurait été intéressant d’utiliser des typographies variées (grosseur et police de caractères) pour le texte (comme c’est le cas dans la version originale anglaise de ce livre). Les très larges illustrations réalistes donnent vie au récit. Mohamed Ali est un modèle positif pour les enfants noirs et son histoire leur apprend l’importance de la persévérance et d’avoir la force de ses convictions. Ce livre montre le boxeur sous un jour lumineux mais sans flafla, et le récit n’omet pas le contexte social et politique dans lequel le boxeur a évolué. En effet, Mohamed Ali a fait preuve de résilience et malgré ce qu’on tentait de le faire croire, ce n’est pas sa couleur de peau qui l’empêchera d’être champion du monde en boxe. Tout y est: ses prédécesseurs, adversaires, le racisme ambiant des États-Unis des années 60-70, ses détracteurs, sa conversion à l’islam et les raisons qui l’ont poussé à le faire, ses tactiques sur le ring, sa bataille juridique, son voyage au Congo (ex-Zaïre). Chapeau. Petit plus: une version de poche est sortie il y a quelques mois à peine.

Coup de cœur !

Un livre jeunesse pour souligner le Mois de l’Histoire des Noirs.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Jonah Winter & François Roca
Maison d’édition: Albin Michel Jeunesse Bouton acheter petit
Année de publication: 2008
ISBN: 9782226180148
Public cible: 8 à 12 ans

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Sur les traces de Loubaye Dantor

loubaye dantorEntre les jokes à l’école et les explications sur mes origines haïtiennes, j’ai l’impression d’être un alien. Mes parents auraient vraiment pu trouver mieux. C’est bien simple, je déteste ce prénom. Je supporte encore moins tout ce qu’il représente. Il me condamne à ne jamais m’éloigner de mes racines, alors que je suis avant tout Québécois. Je refuse d’être enfermé dans une culture, dont j’ignore presque tout. C’est un pays associé à la misère et aux catastrophes naturelles. Mais si cette île avait bien plus à m’offrir?

La littérature jeunesse manque bien souvent de diversité ethnique et raciale. Quel vent de fraîcheur que de lire ce livre dont le personnage principal, né au Québec (Canada), est d’origine haïtienne. Une rareté dans le paysage de l’édition adressée aux enfants. Les questionnements de Loubaye sur son identité (est-il québécois ou haïtien?), le rejet de ses origines haïtiennes tout en ayant le sentiment de ne pas être totalement québécois… plusieurs ados de la deuxième génération d’immigration pourront s’y identifier. On en apprend un peu sur Haïti et sur sa richesse. Très court, ce livre est un « mini-roman pour adolescents », de petits livres de moins de 100 pages, à la mise en page aérée (on aime ou pas), qu’on lit en un trajet aller-retour en autobus ou en métro. Ce format plaira aux lecteurs récalcitrants. Le ton est parfois un peu trop calculé et les dialogues, peu naturels, rendant le récit mécanique. Quelques passages invraisemblables au niveau du récit. Malgré tout, voilà un livre à lire, si ce n’est pour montrer aux ados racisés qu’il existe des romans dont les personnages principaux les ressemblent, et qui se posent les mêmes questions qu’eux sur leur identité et sur leur place dans le monde. Certains passages sexistes. Quelques passages créoles (traduits en bas de page). Contexte québécois.

Je n’aime pas qu’on m’enferme dans une identité. Je me sens comme dans une cellule de prison. Ou une camisole de force. Je suis Haïtien d’origine, mais aussi un Québécois d’un genre nouveau. Je suis né ici. J’aime le rap, le hip-hop et le slam. On me considère comme un Noir. Je crois plutôt que je suis black. Voilà qui je suis vraiment. J’ai bien dit black! Noir, pour moi, c’est négatif et réducteur. Ça fait appel à la couleur de la peau.  Être black, c’est plus qu’une couleur. C’est un style de vie, une façon d’habiter le monde. (p.26)

Jean Fils-Aimé est un auteur et essayiste canadien.

jean fils aimé

Auteur(s) / illustrateur(s) : Jean Fils-Aimé
Maison d’édition: Bayard Canada Bouton acheter
Année de publication: 2015
ISBN: 9782895796671
Public cible: À partir de 13 ans

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