Fechamos (On ferme)

Le musée ferme ses portes. Il n’a plus d’argent, il n’intéresse plus personne.

Pour la dernière fois, le gardien Edson Arantes fait tinter sa cloche. On ferme, « Fechamos ! « .

Qui sauvera de l’oubli la grande météorite, la collection de papillons, le crâne du premier Homme, les masques ticunas ?

Il y a de ces albums qu’on lit juste au bon moment. Cela a été le cas pour moi et Fechamos (on ferme). Ce livre m’a ému par sa beauté, sa simplicité et son message. Même si le point de départ de l’histoire, l’incendie du musée national de Rio de Janeiro en 2018, est réel, c’est une une fable universelle sur le sauvetage de l’art, du patrimoine et de la culture qui nous est racontée.

Ce gardien désespéré, généreux, inquiet du sort de la mémoire culturelle collective de son pays, parvient a sauver une partie du patrimoine et à le rendre aux mains du peuple, dans la rue, sans distinction de classe sociale.

Les illustrations, découpées en planches et séquences rappelant la bande dessinée, allient profondeur et raffinement. Fechamos (on ferme) est un livre qui permet d’entamer une discussion sur la transmission, sur la culture, sur l’identité. Son format géant en fait un bon candidat pour une exploitation auprès d’un groupe d’enfants. J’ai adoré. Ne passez pas à côté!

Coup de coeur!

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Fechamos (on ferme)
AUTEUR(S) : Gilles Baum & Régis Lejonc 
ÉDITION: Éditions des éléphants, 2020
ISBN: 9782372730914
29,95$
5 ANS ET PLUS

Ce livre vous a plu?
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Tibouchina: Conte créole bilingue

1312349-gfTibouchina, c’est l’histoire d’une enfant de Guadeloupe. Maltraitée par une marâtre, Tibouchina décide de se faire aider par deux de ses amis de classe pour se sauver, « maronner ». Elle part à la recherche de sa vraie mère. Un voyage initiatique à travers l’Île, de la Basse-Terre à la Grande-Terre, une quête d’identité au cours de laquelle elle découvre la tendresse de Choubouloute, l’affection de Pipilite, la générosité de ceux et celles qui vont l’aider à échapper aux gendarmes à sa recherche.

Tibouchina est un très beau livre relié et au papier glacé. Les illustrations nettes aux couleurs franches et froides de Biscuit sont agréables et douces. C’est un genre qu’on aime ou pas, mais j’aurais bien aimé quelque chose de plus vif, de plus pimenté pour accompagner le texte de couleurs chaudes qui, pourquoi pas, aurait bien illustré la vie quotidienne des îles. Bref, le texte est bien raconté et les illustrations sont magnifiques, mais on dirait qu’elles ne vont pas ensemble. La mise en page est assez quelconque; certaines doubles page n’ont pas du tout d’images et le format carré du livre leur donne une lourdeur visuelle au texte. Aucune double page illustrée. Ce format m’a un peu dérangée. Est-ce un roman? Est-ce un livre d’images? Difficile à dire… Trop gros pour les enfants d’âge préscolaire, trop de mots pour débutants lecteurs, mais trop petit pour lecteurs de romans avancés qui n’aimeront peut-être pas non plus le format qui rappelle celui d’un album.

Le titre indique « Conte créole bilingue », mais il s’agit plutôt d’une série de petits contes qui se présentent comme les chapitres d’une même histoire. Le livre contient en réalité deux récits identiques, l’un en français, l’autre en créole guadeloupéen: les 44 premières pages constituent la version française, et la quarantaine de page suivante constituent la version créole. Le titre me laissait plutôt croire qu’il n’y aurait qu’un seul conte raconté simultanément en deux langues, mais ce n’est pas le cas. Il aura fallu dire: « Version créole incluse » ou quelque chose comme cela.

Le livre est beau et de qualité (super à offrir en cadeau!), on en apprend beaucoup sur la vie et la culture en Guadeloupe, mais le format ne me plaît pas. À lire quand même, car il ne s’agit que de mon opinion personnelle. D’ailleurs, le texte est magnifique, les histoires sont intéressantes et les illustrations sont belles!

Auteur(s) / illustrateur(s) : Hector Poullet & Biscuit
Maison d’édition: Éditions Orphie
Année de publication: 2011 Bouton acheter petit
ISBN: 9782877637190
Public cible: 6 à 9 ans

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En savoir plus sur Hector Poullet, auteur guadeloupéen

Hector-Poullet

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Une enquête signée Betty

enquête bettyBetty se dirige vers la station de métro parisienne Château-Rouge… quand elle assiste à un kidnapping ! Un homme pousse une femme à l’intérieur d’un taxi qui part en trombe. Dans la panique, un objet tombe du sac-à-dos de la femme : une statuette africaine. Betty la ramasse, la met dans son sac et décide qu’à partir de ce moment, sa mission (et un peu aussi celle de Lucas, son amoureux) sera de délivrer la femme à la statuette !

Cela faisait un bon moment que ce livre attendait dans ma pile de livres à lire en vue d’un nouveau billet pour Mistikrak!. Je me suis finalement décidée à le lire cet après-midi, en n’ayant aucune attente. Et voilà que l’intrigue m’a happée de plein fouet; dès les premières pages, on meurt d’envie de connaître la suite. L’intrigue est géniale et Betty est un personnage comme je les aime: futée, intelligente, débrouillarde et pleine de bonnes intentions. L’enquête qu’elle va mener nous entraîne dans plusieurs quartiers de Paris (une ville que je connais mal, mais l’auteur a bien réussi à me faire croire que j’y étais pendant ma lecture!). L’enquête permet également au lecteur d’en connaître beaucoup sur la culture africaine et ses nombreux pays: Ghana, Gabon, Sénégal, Mauritanie, Burkina Faso, Togo… Niveau culture aussi, le lecteur est bien servi: pagnes, bananes plantains, gombos, safous, le chanteur Papa Wemba, la groundnut sauce, et j’en passe. L’auteur a bien fait ses devoirs côté recherches, bravo! Plein de suspense et de rebondissements, ce polar plaira aux enfants dès l’âge de 10 ans. Contexte français.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Alain Korkos
Maison d’édition: Éditions Nathan Bouton acheter petit
Année de publication: 2015
ISBN: 9782092555736
Public cible: 10 à 13 ans
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Aina, Lalatiana et Alisoa vivent à Madagascar

vivent madagascarFaire connaître aux enfants d’ici la vie quotidienne des enfants d’ailleurs, telle est l’ambition de la collection Enfants d’ailleurs. Ce livre présente trois enfant vivant à Madagascar. Aina vit à Vohipeno, un village situé sur la côte Est de l’île. Lalatiana vie à Antananarivo, la capitale. Alisoa vit à Ilakaka, un village aux allures de western.

Les faits sont relatés sont réels, mais les personnages (Aina, Lalatiana et Alisoa) sont fictifs. Le texte est assez dense, mélangeant faits vérifiables et tranches de vie des personnages. Approprié pour les enfants plus vieux car certains concepts politiques sont abordés avec franchise (corruption, pratiques illicites, enjeux mondiaux, exportations, etc.) De petites illustrations ponctuent quelques fois le texte. Présence des quelques photographies, ce qui m’a beaucoup plu. On s’adresse à l’enfant français et les comparaisons (grandeur de l’île, mode de vie, etc.) sont par rapport à la France. Peut-être pas idéal pour l’enfant québécois car il ne connait pas nécessairement bien la France. De plus, l’absence d’index ou de glossaire à la fin du livre rend la recherche d’information difficile. Ainsi, ce livre est davantage approprié pour la lecture récréative que pour la recherche scolaire.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Dorine Leleu & Sophie Duffet
Maison d’édition: De La Martinière Jeunesse Bouton acheter petit
Année de publication: 2008
ISBN: 9782732438108
Public cible: À partir de 9 ans

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