Baby-sitters Petite soeur : Karen et la sorcière

Dans cette série dérivée du célèbre Club des Baby-Sitters, les petites soeurs s’emparent de la scène! Karen Brewer aime ses deux familles. Cela veut dire deux Noëls, deux fois plus de jouets et deux maisons. À côté de chez son père et sa belle-mère vit Mme Porter, alias Morbida Destinée. Karen est convaincue que Mme Porter est une sorcière. Elle porte de longues robes noires, ses cheveux sont gris et ébouriffés, et elle a un chat noir. En plus, elle passe son temps dans son jardin à s’occuper de ses herbes aromatiques. Karen est sûre que son effrayante voisine prépare une réunion de sorcières. Comment va-t-elle persuader ses amis qu’elle a raison?

L’éditeur dit de cette BD qu’elle évoque les préjugés et célèbre les différences. Je n’ai pas du tout eu cette impression en lisant ce livre. Si Karen a beaucoup de préjugés envers sa voisine qu’elle pense être une sorcière, à aucun moment elle n’apprendra qu’il faut connaître une personne avant de la juger ni ce que sont les préjugés. On lui dit simplement d’arrêter d’espionner les gens. Et Karen ne se contente pas de vouloir découvrir si sa voisine est une sorcière ou pas, elle va jusqu’à lui prêter des fausses intentions, l’accuser de comploter pour faire du tort au voisinage, et ira même jusqu’à se pointer chez la voisine pour gâcher son club de jardinage en portant ses accusations devant tous les invités.

Heureusement, Hannie (une petite fille noire), sa meilleure amie quand elle est chez son père, sera là pour tenter de la raisonner un peu. Elle aura des appréhensions quant aux plans de Karen et essayera de la décourager de poser certaines actions répréhensibles. Hannie a un rôle tout de même assez mineur. On ne saura pas si elle a aussi été punie pour avoir été complice des agissement de son amie.

Disons que cette adaptation aurait bénéficié d’une mise à jour car l’histoire a assez mal vieilli. Les personnages principaux sont très jeunes (6 ans) et je doute que leurs aventures intéressent vraiment les enfants de 8, 9, 10 ans. Or, le texte est trop complexe pour qu’un enfant de 5-6 ans le lise de manière autonome. Je n’ai pas aimé.

Pour commander ce livre, cliquez sur le bouton ci-dessous:

Baby-sitters petite soeur: Karen et la sorcière
AUTEUR(S) : Katy Farina, d’après Ann M. Martin
ÉDITIONScholastic, 2020
ISBN: 9781443181266
PRIX: 16,99$
6 à 8 ANS

Publicité

Notre maison est sens dessus dessous

Notre maison est sens dessus dessousC’est le jour du déménagement et notre maison est sens dessus dessous, car les objets de chacun sont déposés un peu partout, aux mauvais endroits.

Ce livre de type « premières lectures » est adapté aux enfants qui débutent l’apprentissage de la lecture. Déchiffrer les mots et les sons, ce n’est pas si facile! Heureusement, on retrouve un lexique imagé au début du livre. Le texte est très simple et les verbes sont conjugués au présent de l’indicatif. Plusieurs mots terminent par le son ON et permettra aux petits lecteurs de comprendre qu’il peut s’écrire de diverses manières (ons, ont, on). Ces mots sont d’ailleurs écrit en rouge dans le texte.

Dans cette nouvelle édition enrichie de Notre maison est sens dessus dessous, le texte est augmenté d’une version audio et d’activités disponibles sur le site web de la maison d’édition.

Les personnages illustrés dans le livre sont noirs et ont les cheveux naturels. Une belle représentation positive! À découvrir!

POUR VOUS PROCURER CE LIVRE, CLIQUEZ SUR LE BOUTON CI-DESSOUS:
Notre maison est sens dessus dessousBouton acheter petit
AUTEUR(S) : Marc Mongeau &  Béatrice Marie Richet RASCHKA
ÉDITION: Dominique et compagnie, 2018
ISBN: 9782897399580
PRIX: 6,95$
À PARTIR DE 6 ANS

Ce livre vous a plu ?
Vous aimerez peut-être J comme joie ou La princesse et la grenouille, deux petits livres pour les lecteurs débutants.

J comme Joie dominique et compagnie      princesse et la grenouille

SUIVEZ MISTIKRAK! SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

logo livreaddict  logo facebook

Le chat qui ne voulait pas fêter Noël

chat qui ne voulait pas fêter Noël 3Saviez-vous qu’il y a sur Terre six millions de chats ? Mais pour les bêtises, c’est Zouki le champion ! Dans la famille Hudson, on attend Noël avec impatience. Le sapin est décoré, les chaussettes accrochées, la dinde prête à passer au four… Mais Zouki, le chaton farceur, a décidé de bouleverser les traditions !

Ce petit roman tout à fait sympathique se dévore tout rond ! Le texte est bien écrit et les illustrations douces lui donnent vie. La famille Hudson est constituée de six membres, dont Zouki le chat. La maman est noire et porte un afro court. Le papa est blanc. Les origines ethniques des personnages n’est pas mentionnée dans le texte et je trouve que c’est super: on est en face d’une famille ordinaire, qu’importe la couleur de leurs peaux ! Dans le récit, on constate que l’ange au sommet du sapin est noir de peau. En fin de livre, on trouve même la marche à suivre pour le reproduire à la maison ! Le garçon de la famille, Alex, se passionne pour les sciences et les informations diverses sur toute sorte de sujets.

La répétition des péripéties est amusante: La veille de Noël, les enfants enfilent leur pyjama, brossent leurs dents et les font inspectées par leur père. Puis, plus tard dans le récit, se sera au tour de la petite Rose d’enfiler un pyjama à Zouki, de se brosser les dents en sa compagnie et de lui inspecter la gueule. Zouki vole un peu la vedette de l’histoire : il est drôle et sa maladresse est attendrissante. Cela fait du bien de voir des personnages noirs dans les livres pour enfants qui vivent une vie ordinaire et heureuse. Très rafraîchissant !

Coup de cœur !

chat qui ne voulait pas fêter Noël

chat qui ne voulait pas fêter Noël2

Auteur(s) / illustrateur(s) : Lil Chase & Thomas Docherty
Maison d’édition: Flammarion Jeunesse Bouton acheter petit
Année de publication: 2018
ISBN: 9782081420977
Lectorat cible: 8 à 11 ans.
Vous aimerez peut-être: La fenêtre magique, un livre pour les enfants avec une famille dont la mère est noire et le père, blanc.

SUIVEZ MISTIKRAK! SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

logo livreaddict logo facebook

Naïma et la magie du cirque

Naïma et la magie du cirque (Kinra Girls)Chez Naïma, la vie est gaie, entre des parents aimants et quatre petits frères turbulents. Pourtant, l’argent manque souvent… Alors, quand vient son anniversaire, Naïma ne s’attend pas à ce que son rêve se réalise : des cours à l’école du cirque ! Ce sera le début d’une grande aventure.

Les Kinra Girls sont cinq jeunes filles talentueuses venues des quatre coins du monde. Loin de chez elles, elles vont comparer leurs différences culturelles et devenir amies pour la vie. Dans La magie du cirque, on découvre l’histoire de Naïma avant leur rencontre. Je n’ai pas lu les autres titres des Kinra Girls en entier; sachez que ce titre se lit très bien indépendamment des autres.

Naïma est américaine. Son père est blanc et sa mère, noire. Cette dernière est originaire du Bénin et transmet régulièrement à ses enfants la culture de se pays: la langue fon, la caleta (danse de rue enfantine), les contes traditionnels, etc. La famille est nombreuse et a des soucis financiers. On dit d’ailleurs que le père se rend au travail à vélo, non pas par choix ou conscience écologique, mais parce qu’il n’a pas les moyens de s’acheter une voiture. 

Naïma est entourée de personnages d’origines diverses qui se soucient d’elle et avec qui elle entretient des liens sains: la voisine haïtienne qui lui chante des chansons traditionnelles et lui raconte des histoires de son pays, Fat Eddy le patron (blanc) de son père qui travaille à Coney Island, ou encore Funny Billy un afro-américain qui l’initie aux arts du cirque. Devant son talent naturel pour cette discipline, d’autres enfants commencent à éviter Naïma par jalousie. Le récit se termine toutefois avant que l’on sache comment Naïma vit cette situation. D’ailleurs, le récit, lent au début et précipité à la fin, manque d’une ligne directrice claire. On parvient tout de même a bien cerner le personnage de Naïma auquel on s’attache sans difficulté. En fin d’ouvrage, on retrouve un dossier « pour en savoir plus » où l’on parle du boubou (vêtement traditionnel) et de la tradition orale africaine.

L’univers dans lequel évolue Naïma est somme tout assez genré, et on réitère régulièrement qu’elle est une fille par toute sorte de petits clins d’œil sur ce qui est approprié ou pas pour elle de faire. Par exemple, à à l’école, ses deux frères font toujours semblant de ne pas la voire car « on ne parl[e] pas aux filles devant les copains. C’est la honte, quoi! » (p.94) Naïma n’est pas dérangée par cela et trouve cela normal. Autre exemple, on lui dit de ne pas faire la roue car elle porte une jupe (alors qu’on aurait pas l’idée de surveiller et contrôler la manière dont les garçons s’habillent ou ce qu’ils font). Troisième exemple: alors qu’un garçon (Rico) cherche la bagarre après avoir provoqué Naïma, un intervenant lui dit: « Tu ne dois pas frapper les autres, surtout pas une fille qui t’arrive à l’épaule » (p.98) C’est bien sûr à Rico de s’excuser, mais il dit simplement qu’il la pardonne (!). Naïma se défend en disant que c’est à lui de s’excuser, mais l’intervenant dit qu’au moins, Rico a « fait un effort ». Ainsi, il est acceptable pour un garçon de se montrer violent; l’important est qu’il « fasse l’effort » de se contrôler. Eh, misère…

[SPOILERS] Plus loin dans le récit, Rico tourmente Naïma et va même jusqu’à lui empoigner le bras. La jeune fille se libère de son emprise et se met à courir. Alors que Rico est à sa poursuite, il trébuche et se retrouve les pieds dans le vide du haut d’un immeuble de six étages. Naïma ne peut se résoudre a le laisser tomber à une chute qui lui serait mortelle et elle décide de lui venir en aide. Gêné et reconnaissant, Rico se traite lui-même de « gros nul » et affirme que toute personne qui s’en prend à Naïma ou lui fait des problèmes aura désormais affaire à lui. Ce qui m’a dérangé dans ce passage, c’est qu’à aucun moment Rico ne s’excuse de son comportement macho et violent. De plus, il demeure agressif envers les autres; ce n’est que Naïma qui sera épargnée car elle lui a sauvé la vie. Pis encore, Naïma aura beau lui dire que sa protection n’est pas nécessaire, Rico continuera de la suivre partout contre son gré, de se mêler de ses affaires et de la surprotéger. Bonjour l’absence de consentement. [FIN SPOILERS]

Bref, Naïma et la magie du cirque est un roman intéressant avec des personnages réalistes, mais qui véhicule des messages auxquels je n’adhère pas. Parents, vérifiez si ces messages vous conviennent ou préparez-vous à discuter de cette lecture avec votre enfant avant de lui offrir ce roman. Après tout, tout se lit; mais une bonne discussion sur ses lectures permet parfois de relativiser les choses et constitue un moment d’apprentissage privilégié pour les enfants. À vous de juger.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Moka & Anne Cresci
Maison d’édition: PlayBacBouton acheter petit
Année de publication: 2018
ISBN: 9782809661934
Lectorat cible: 8 à 12 ans
Vous aimerez peut-être: Lili-rose veut être gentille, un album jeunesse ayant pour personnage principal une fillette métisse qui se découvre une passion pour le cirque pour faire face au racisme qu’elle subit.

SUIVEZ MISTIKRAK! SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

logo livreaddict  logo facebook