Mes plus belles comptines d’Afrique

Un livre sonore pour faire découvrir cinq comptines africaines d’origines diverses : Olélé ! et Mama eh du Congo, Mami Wata du Burkina Faso, So diyara de la Côte d’Ivoire et Tutu Gbovi du Togo.

Ceci est le deuxième livre de la collection Livres sonores chez Gallimard Jeunesse que je critique pour Mistikrak!. Le premier ayant été une déception totale, je n’avais pas vraiment d’attentes face à ce second opus puisque le livre a été publié sous la direction de la même personne chez l’éditeur, et que les illustrations sont réalisées par la même artiste. Sans surprise, je n’ai pas aimé ce livre, même s’il est légèrement moins problématique que l’autre.

Débutons par les points positifs: Un livre-objet de qualité aux pages cartonnées. Des extraits musicaux généreux et variés. Des pastilles de sons facilement repérables pour les bébés-lecteurs. Je connaissais la majorité des comptines présentées, mais j’ai quand même apprécié en découvrir d’autres que je n’avais encore jamais entendues. Aussi, j’ai aimé que chacune des chansons soient brièvement présentées, en mentionnant le pays d’origine et la langue utilisée, ainsi que la traduction vers le français. On a donc deux comptines congolaises en lingala, une comptine burkinabè en bamanan, une comptine ivoirienne en bambara et une comptine togolaise en mina.

Ce que je n’ai pas aimé dans le livre, c’est la représentation qu’on en fait de l’Afrique. Sur les illustrations, on y voit que des scènes rurales: une mare navigable, une famille chantant sous un baobab, une autre cuisinant un barbecue de fortune à la tombée de la nuit, puis une autre vivant dans une case. Ces réalités existent et ce n’est pas le fait qu’elles aient été illustrées qui m’a dérangée, mais plutôt le fait que ce soit LA SEULE représentation de l’Afrique dans le livre. Et, on le sait, l’Afrique est souvent représentée de cette façon en littérature jeunesse: comme un tout assez homogène, sauvage, non civilisé, comme si le continent tout entier était resté prisonnier du mythe de la contrée vierge. J’aurais aimé voir une famille vivant en milieu urbain. J’aurais aimé voir une famille portant autre chose que le pagne (pourquoi pas le djellaba, le voile, le fez, le tengaade, ou encore tout simplement des vêtements à l’occidentale?) J’aurais aimé voir une famille malgache, marocaine ou somalienne. Les imagines sont importantes. Elles contribuent à la façon dont on voit le monde. Je ne recommande pas ce livre.

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Mes plus belles comptines d’Afrique
AUTEUR(S): Marie Paruit
ÉDITION: GALLIMARD JEUNESSE GIBOULÉES, 2020
ISBN: 9782035981721
PRIX: 18,95$
2 ANS et plus

Ce livre vous a plu?
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Abiola et la déesse des mers

LAbiola et la déesse des merses vacances scolaires battent leur plein. Nos trois amis Abiola, Francis et Hui Lin sont prêts à passer une journée inoubliable à la plage. Seulement, en proie à une peine familiale, Francis, boudeur, s’aventurera seul dans l’eau et… disparaîtra brusquement sans laisser de traces ! Où a-t-il pu passer ? Abiola et Hui Lin arriveront-elles à retrouver leur meilleur ami de toujours dans cet océan infini ?

Le livre débute avec une présentation du contexte géographique où on retrouve une carte de l’Afrique et du Bénin, un résumé de ce qui s’est passé dans le tome précédent, ainsi qu’une présentation des personnages. Abiola Osseni, espiègle, curieuse et gaffeuse, a 7 ans et demi et vit à Cotonou. Hui Lin, 8 ans, est une jeune fille intelligente, réservée et loyale de nationalité chinoise et béninoise. Francis, 8 ans, est un français fier, débrouillard et moqueur. On suit les trois amis lors d’une journée à la plage durant les vacances scolaires.

Abiola reçoit parfois des moqueries à l’école à cause de ses cheveux crépus en forme de nuage. Malgré tout, elle trouve les cheveux crépus magnifiques et n’hésite pas à complimenter une femme qui les porte fièrement. J’étais heureuse de retrouve la déesse des mers, Mamie Watta, dans un livre jeunesse adressé aux enfants autonomes en lecture. Ici, Mamie Watta a perdu son peigne duquel elle puisait ses pouvoirs. Abiola devra l’aider avec l’aide de ses amis !

Les chapitres très courts rendent la lecture agréable. Pour ne rien manquer, je conseille de lire les tomes précédents avant celui-ci. J’ai trouvé l’histoire un peu courte et incomplète; j’aurais voulu savoir tout de suite comment le peigne de Mamie Watta allait être retrouvé ! Malgré tout, ce livre plaira aux jeunes amateurs de fantastique.

À la fin du livre, il y a un dossier pour en apprendre davantage sur Mamie Watta.

Pistes pour une exploitation en classe

  • Identifie les personnages principaux de l’histoire.
  • Résume chacun des chapitres en une phrase.
  • Replace les événements de l’histoire dans le bon ordre.
  • Effectue une recherche à la bibliothèque ou sur internet sur la culture yoruba.

Iman Eyitayo est une auteure béninoise.

Iman Eyitayo

Mégane Cuvelier est une illustratrice réunionnaise.

Je remercie les éditions Plumes solidaires de m’avoir offert ce livre. 

Auteur(s) / illustrateur(s) : Iman Eyitayo et Mégane Cuvelier
Maison d’édition: Plumes solidaires Bouton acheter petit
Année de publication: 2018
ISBN: 9791096622153
Public cible: 7 ans et plus
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Mbéla et la perle de Mamiwater

mbela mamiwater perleMbéla habite au Cameroun, dans un village de pêcheurs au bord de l’océan. Elle passe ses dimanches à pêcher des coquillages avec ses deux amies, Mariétou et Angèle, en rêvant de trouver des perles. Les fillettes prennent garde de rester loin de la grotte souvent immergée et recouverte d’algues gluantes. Car selon la légende, Mamiwater, la sirène, y garde ses perles les plus précieuses. Mais un jour, Mbéla ne résiste pas. Elle s’approche de la grotte et y dérobe une grosse perle. Elle est aussitôt engloutie par une grosse vague. Réussira-t-elle à échapper au courroux de la sirène ?

Je ne connaissais pas du tout Mamiwater (« Mami wata« ). Il s’agit d’une divinité aquatique du culte Africain Vodoun, dont la pratique est répandue en Afrique de l’ouest, du centre et du sud, ainsi que dans la diaspora africaine et les Caraïbes. Mbéla et la perle de Mamiwater parle justement de cette divinité, une sirène qui recherche la compagnie alors que tout le monde la craint. Le livre est d’excellente qualité et les illustrations sont colorées et recherchées. Le contraste entre la couleur du texte et les couleurs de fond est parfois un peu faible et peut miner la lecture. Rien d’alarmant, toutefois. Un livre super avec des personnages féminins forts, libres et maîtresses de leur destin. À lire!

Auteur(s) / illustrateur(s) : Marie-Félicité Ébokéa
Maison d’édition: Éditions Belin
Année de publication: 2006
ISBN: 2701143306
Public cible: 5 à 8 ans

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Marie-Félicité Ébokéa est une auteure camerounaise vivant en France.

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