Sous ma couverture vit un kangourou

L’enfant dort avec un kangourou qui joue du tambour, de la trompette, fait du patin à roulettes, des tours de magie et surtout des bonds jusqu’au plafond. Dans sa poche, l’enfant range ses trésors et ses secrets.

Un chouette album sur l’imagination et l’émerveillement! Plusieurs enfants ont un ami imaginaire et celui du personnage de ce livre est particulièrement rigolo. Le personnage principal est un garçon noir aux cheveux frisés, souriant et plein d’imagination. Il joue, découvre son monde, explore du petit matin aux premiers éclats de lune. À découvrir!

Pour commander ce livre, cliquez sur le bouton ci-dessous:

Sous ma couverture vit un kangourou
AUTEUR(S): Marcus Malte & Aurélie Guillerey
ÉDITIONSarbacane, 2013
ISBN: 9782848655697
PRIX: 24,95$
3 à 5 ans

Ce livre vous a plu?
Vous aimerez peut-être Le roi de la maternelle, La bulle de Miro ou Ollie, trois albums jeunesse ayant pour personnage principaux un garçon noir.

Publicité

Je te regarde: Promesses

Un recueil de pensées tendres à chuchoter à l’oreille de son enfant, dans un album animé avec une découpe à chaque double page.

Quel beau livre cartonné! Le texte, tout en poésie, célèbre la beauté du quotidien et l’émerveillement qu’on peut ressentir devant les enfants qui grandissent si vite.

Les trous dans les pages donnent une autre dimension à l’album: le soleil levant devient une tour de jeu la page suivante, par exemple. L’enfant peut aussi s’amuser à reconnaître et nommer les formes découpées dans les pages. Une page sur deux illustre un personnage racisé. Les illustrations sont tendres et douces. Les pages cartonnées sont parfaites pour les petites mains n’ayant pas encore développé leur motricité fine.

Vraiment très bon! 

Pour commander ce livre, cliquez sur le bouton ci-dessous:

Promesses: Je te regarde
AUTric
e: Christine Roussey
ÉDITION: De la martinière, 2020
ISBN: 9782732495071
PRIX: 15,95$
4 À 6 ANS

Ce livre vous a plu?
Vous aimerez peut-être Mon premier petit livre : Les mots, Le petit chemin des formes, ou encore Mon château, trois petits livres cartonnés à lire avec Bébé.

Derrière les yeux de Billy

Billy a peur de tout perdre, alors elle perd tout. C’est plus fort qu’elle. Elle se dit que le jour où elle perdra quelque chose qu’elle aime plus que tout au monde, elle sera bien préparée. Mais, malgré son entraînement intensif pour s’endurcir contre le pire, le jour où son papi a fermé ses yeux pour toujours, Billy n’était pas prête.

Quel bel album qui aborde la thématique du deuil du point de vue d’une enfant avec beaucoup de poésie. Perdre un être cher, est-ce que c’est comme perdre un objet? Est-ce qu’on le retrouve au printemps, quand la neige a fondu? Est-ce que si on se pratique a perdre des choses, est-ce que cela fait moins mal lorsque quelqu’un qu’on aime meurt?

Billy est une enfant qui tente de donner un sens à la disparition de son grand-père. Elle vit beaucoup de frustration car personne ne semble avoir les mots pour lui expliquer la mort, le deuil. Si son papi s’est « endormi », c’est qu’il se réveillera? S’il s’est « envolé », c’est qu’il peut retomber? Grâce au soutien de son oncle, Billy trouvera une manière d’apaiser sa peine: faire une place dans son coeur et ses souvenirs pour son grand-papa. Ne jamais l’oublier. Puis, quand Billy grandira, elle pourra ajouter d’autres souvenirs, mais celui de son grand-père sera toujours là si elle le chéri.

Le texte et est fort et beau. Sur le site de Radio-Canada, on peut écouter une version audio du livre.

Au niveau de la représentation, on a un personnage principal métissé dont le père est noir et la mère, blanche. Elle vit une vie tout à fait ordinaire: Elle fait du sport, va au camp de vacances, se fait des amis, tombe amoureuse d’une fille dans sa classe et fonde une famille avec elle. J’ai adoré cet album sur la vie, sur la mort, sur la filiation et la transmission. Un livre excellent!

* Prix Espiègle 2019.

Pour commander ce livre, cliquez sur le bouton ci-dessous:

Derrière les yeux de Billy
AUTEUR(S) : Vincent Bolduc & Chloloula
ÉDITION: Dent-de-lion, 2018
ISBN: 9782924926000
PRIX: 22,50$
8 à 11 ans

Ce livre vous a plu?
Vous aimerez peut-être Dans mon coeur ou Ma soeur-étoile, deux albums jeunesse sur le deuil. Essayez aussi La princesse Nina, un livre dans lequel le personnage principal est aussi lesbienne.

Sortir d’ici

Jade aime la vie qu’elle mène dans son quartier, entourée de ses amis et de sa mère. Mais cette dernière veut l’envoyer au lycée situé de l’autre côté de la ville, celui où vont les Blancs, les riches ou les élèves pauvres mais brillants, comme elle. Dans cet établissement où elle n’est pas la bienvenue, Jade découvre un monde dont elle ignore les codes.

Vous allez adorer ce roman si vous aimez les récits réalistes et les personnages bien développés. Je me suis tellement reconnue en Jade, dans son discours, ses expériences et ses questionnements. Pourtant, contrairement à elle, je n’ai pas grandi dans un milieu pauvre, ni dans une communauté majoritairement noire, et je n’ai pas eu de bourses d’études ciblée pour les personnes racisées. Pourtant, plutôt que nos différences, c’est bien nos ressemblances qui ont fait en sorte que je m’identifie à ce personnage. Nous sommes toutes les deux noires, avons toutes les deux eu des amitiés mixtes qui ont été bousculées par l’incompréhension de nos amies blanches face au racisme que nous subissons, et nous avons toutes les deux été discriminées au moment d’être choisie pour un programme scolaire d’envergure. Tout lecteur qui a fait face à des difficultés (peut importe leur nature) ou de la discrimination, ou qui s’est questionné sur le privilège, verra en Jade un certain reflet de lui-même. C’est là toute la puissance de l’écriture de Renée Watson: rendre ses personnages vrais, authentiques et imparfaits.

Même si je n’ai pas été d’accord avec tous les propos de Jade, j’ai pu comprendre son point de vue. J’ai aussi compris le point de vue de ses détracteurs. Car l’autrice Renée Watson prend bien soin de montrer les deux côtés de la médaille à une problématique. Lorsqu’elle parle du racisme subi par Jade et sa frustration face aux Blancs qui minimisent sa douleur et sa colère, elle parle aussi des Blancs qui ne savent pas comment réagir et qui se sentent injustement visés. Plutôt que de présenter la fragilité blanche comme un problème qui ne concerne que les Blancs (« qu’ils s’éduquent! » diront certains), Renée Watson présente le point de vue des personnes blanches dans toute sa complexité, et valide tout autant les expériences des personnes noires que blanches. Ainsi, Sam, l’amie blanche de Jade, aura une voix bien à elle et aura l’opportunité de s’exprimer, par exemple, lors de cet échange entre elle et Jade après que leur amitié ait été ébranlée par une succession de micro-agressions:

— Parfois… je ne sais pas… je suis juste mal à l’aise de parler de ce genre de choses. Et je ne sais pas quoi te dire quand quelque chose d’injuste t’arrive. Comme l’autre jour au centre commercial. Je me suis sentie super mal. Mais j’étais censée faire quoi?
— Tu n’es pas toujours obligée de faire quelque chose. Mais quand tu balaies ce que je dis d’un revers de la main comme si je l’inventais ou si j’exagérais, ça me donne l’impression que tu te fiches de ce que je ressens. (p. 287)

J’ai souvent du mal avec les mauvaises traductions françaises des romans anglophones. Mais j’ai trouvé que « Sortir d’ici » était une excellente adaptation du titre original, « Piecing Me Together ». Car c’est bien ce désir de quitter la prison de verre qui l’entoure qui anime Jade tout au long du roman. Sortir d’ici, ce n’est pas nécessairement de quitter sa communauté afro-américaine pauvre, mais plutôt, quitter cet endroit où les opportunités sont trop peu nombreuses. Jade a souvent l’impression que ses chances d’avancement social sont quasi-nulles sans l’aide de personnes plus fortunées. Elle est intelligente, travaillante, déterminée et polyvalente: alors pourquoi est-ce si difficile? Elle intégrera un programme qui offre aux jeunes filles pauvres l’opportunité d’élargir leurs horizons en allant au musée, au cinéma ou en apprenant à bien se nourrir, par exemple. Au sujet de ce programme, Jade sera agacée par le fait qu’on ne lui montre que des choses extérieures à sa communauté, comme si cette dernière n’avait rien à offrir. Et elle n’hésitera pas à le dire. Jade est une forte tête et j’ai aimé cela d’elle. Elle comprend bien que le monde ne semble pas être fait pour elle, que sa mère a beau être pleine de bonne volonté, que ses voisins soient pleins de rêves ou qu’elle soit tout aussi capable qu’une personne plus fortunée (et, accessoirement, blanche), cela ne semble être jamais suffisant pour l’affronter. À ce sujet, elle dit même: « Parfois, j’ai l’impression de partir de chez moi le matin en un seul morceau, riche des baisers de maman qui a placé ses espoirs en moi. Mais quand je rentre le soir, j’ai l’âme en miette. » (p.107). Car Jade subit de nombreuses micro-agressions, ces petits gestes qui se veulent anodins, mais qui heurtent les personnes racisées, et qu’il est difficile de démontrer qu’il s’agit d’attaques. Jade est aussi grosse, et j’ai apprécié qu’une personne grosse soit le personnage principal d’un roman, sans que ce personnage soit malheureux à cause de son poids.

« Je ne sais pas ce qui est pire. Être maltraitée à cause de la couleur de sa peau, à cause de son poids, ou devoir prouver que c’est vraiment ce qui s’est passé. » (p.166)

J’ai pris des tas de notes sur ce roman, j’ai surligné énormément de passages en me disant « Oh, mon Dieu, c’est tellement bien dit » ou « C’est exactement ça! ». Vous devez absolument lire ce roman et me dire ce que vous en avez pensé. Fortement recommandé!

Renée Watson est une autrice américaine.

Pour vous procurer ce roman, cliquez sur le bouton ci-dessous:

Sortir d’ici
AUTEUR(S) : Renée Watson
ÉDITIONCasterman, 2019
ISBN: 9782203185661
PRIX: 28,95$
13 ans et plus

Ce livre vous a plu? Vous aimerez peut-être Le garçon qui n’était pas noir, La haine qu’on donne ou encore My life matters, trois romans pour adolescents dans lesquels un personnage doit aller à l’école dans un quartier homogène qui n’est pas le sien.

Mon amie la pluie

Mon amie la pluie etta kanerPourquoi pleut-il? D’où vient le tonnerre? Pourquoi les plantes ont-elles besoin d’eau? Les petits n’auront qu’à soulever le rabat de chaque page pour satisfaire leur curiosité et apprendre l’essentiel sur des phénomènes qui les touchent de près.

Ce livre invite les enfants à explorer le monde avec délice et curiosité. Des explications claires sous les rabats feront connaître aux jeunes lecteurs la science de la pluie et les sujets qui en découlent. On y apprend par exemple pourquoi les odeurs semblent différentes après une averse, pourquoi la pluie tombe du ciel et à quoi ressemble une goutte de pluie.

Dès les premières pages, on rencontre un garçon noir non nommé qui demande à un interlocuteur invisible « Qui aime la pluie? ». Suivra au cours des pages suivantes toutes les raisons qui font en sorte qu’on aime la pluie. On revoit le garçon noir à quelques reprises seulement : au retour des courses avec sa famille, à la plage avec des amis, puis à la toute dernière page où il demandera au lecteur « Et toi, pourquoi aimes-tu la pluie? ». Les illustrations manquent un peu de clareté, mais il y a un soucis de représenter des personnes de toutes origines et de toutes capacités physiques. Cela a été pour moi une belle lecture informative! J’ajouterais ce livre à une mise en réseau sur les phénomènes climatiques ou sur les saisons auprès d’une classe de de premier cycle du primaire sans hésiter. Recommandé.

Empruntez ce livre à votre bibliothèque municipale!
Mon amie la pluie
AUTEUR(S) : Etta Kaner & Marie Lafrance
ÉDITION: Scholastic, 2007
ISBN: 9780439942492
À PARTIR DE 4 ANS

Ce livre vous a plu ?
Vous aimerez peut-être Pourquoi je dois économiser l’eau?, aussi publié chez Scholastic. Essayez aussi Par ici, la pluie!, une histoire empreinte d’une douce tranquillité.

par-ici-pluie     La princesse de l'eau claire

SUIVEZ MISTIKRAK! SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

logo livreaddict  logo facebook

Compte sur moi

Compte sur moi Gallimard Miguel Tanco

La narratrice raconte sa passion pour les mathématiques et son plaisir à les dénicher dans la vie quotidienne. Pour cette passionnée de nombres et de figures géométriques, le monde s’apparente à une vaste aire de jeux de calcul et de mesure. Avec, en fin d’album, des informations sur des notions mathématiques telles que les fractales, les polygones élémentaires ou les différents types de courbes.

Le papa du personnage principal est un homme blanc dont la passion est la peinture sur toile. Sa mère, noire, se passionne pour l’entomologie. Son frère est vraiment doué pour la musique, en particulier le tuba. J’ai aimé ce genre de représentation qui fait l’effort de montrer des hommes et des femmes dans des domaines non stéréotypés. Le personnage principal, elle, a essayé toutes sortes d’activités à l’école (le théâtre, la danse classique, la cuisine, le chant, la peinture, le tennis, le karaté, la musique…), mais aucune ne semble être faite vraiment faire pour elle. Par contre, elle adore les mathématiques! À travers ses yeux, le lecteur découvrira que le monde qui nous entoure est rempli de formes et d’équations mathématiques. J’ai adoré le récit! On retrouve à la fin du livre le cahier personnel du personnage principal que l’on voit régulièrement au cours de l’histoire noter des choses. On y découvre ce qu’elle y a noté: Les fractales (dans les arbres, les feuilles), les polygones élémentaires (dans les cornets de crème glacée, les lunettes, les cartons de lait), les cercles concentriques (les tronc d’arbres, les cœurs d’oignon), les types de courbes, les formes solides, les trajectoires et les ensembles. Les illustrations, douces, sont à l’aquarelles. Je vous conseille vivement ce livre qui met de l’avant une famille métissée dans le quotidien.

Compte sur moi 2

Coup de cœur!

POUR VOUS PROCURER CE LIVRE, CLIQUEZ SUR LE BOUTON CI-DESSOUS:
Compte sur moi!Bouton acheter petit
AUTEUR(S) : Miguel Tanco
ÉDITION: Gallimard Jeunesse, 2019
ISBN: 9782075123761
3 à 7 ANS

Ce livre vous a plu?
Vous aimerez peut-être Lola lune ou encore Le petit jardinier extraordinaire pour leurs représentation non-sexiste.

lola lune     Le petit jardinier extraordinaire

SUIVEZ MISTIKRAK! SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

logo livreaddict logo facebook

Gaïa changera le monde

Gaïa changera le mondeGaïa, 10 ans, est une génie des maths, qui cherche toujours à comprendre le monde autour d’elle et comment les objets fonctionnent. Mais surtout, protéger la planète est une seconde nature chez elle. Tout est sûrement venu de son prénom : Gaïa veut dire « Terre » en grec. Alors elle trie ses déchets, baisse le chauffage, et déteste le gaspillage. Rien ne bouge si personne ne bouge ! La planète, c’est l’affaire de tous ! Tout le monde peut faire quelque chose, à son échelle. En grandissant, Gaïa refusera ce mode de vie qui ne respecte pas la nature, les gens, les animaux. Elle décidera de mettre son talent au service de la planète et d’un nouveau projet de vivre-ensemble.

Gaïa est un personnage très intéressant. Dès les premières pages, elle est bien définie par l’auteure et dévoile sa personnalité: Adepte de sport, de calcul mental et d’échec, elle participe à plusieurs activités parascolaires et vit dans une famille recomposée, tout ce qu’il y a de plus normal. Malgré un début un peu lent où on présente longuement le personnage, le récit se reserre par la suite et est un plaisir à lire. J’ai aimé suivre Gaïa dans son développement et de la voir grandir, prendre en maturité et en autonomie. Forte de ses convictions environnementales, la petite Gaïa devenue grande s’impliquera et fera tout ce qui est en son pouvoir pour protéger la planète. Elle partage d’ailleurs tous les petits gestes qu’elle a adoptés au quotidien pour réduire son empreinte écologique. Elle est un véritable modèle de réussite et les jeunes pourront sans l’ombre d’un doute s’y identifier.

Le livre à couverture rigide se présente de belle manière et on retrouve un bel équilibre entre le texte et l’image. Les illustrations m’ont d’ailleurs beaucoup plu: toutes les textures vibrantes utilisés par Claudia Amaral sont un véritable plaisir pour les yeux.

Gaïa

Le récit se termine par un appel ouvert au lecteur: « Et toi, que fais-tu pour la planète ? As-tu déjà ramassé des plastiques qui traînaient dans la nature ? Est-ce que tu recycles ce qui peut l’être ? Éteinstu la lumière ou l’eau qui coule, fais-tu attention à ne pas chauffer inutilement ? » (p. 34). On retrouve aussi Le Petit Manuel Écologiste de Gaïa à l’attention des parents et des enfants dans lequel les enfants apprendront l’importance de réduire ses déchets et les trier, d’économiser l’eau, de favoriser l’économie circulaire, ou encore de diminuer sa consommation de viande. Je recommande vivement ce livre!

Je remercie les éditions Anacaona de m’avoir offert ce livre. 

POUR VOUS PROCURER CE LIVRE, CLIQUEZ SUR LE BOUTON CI-DESSOUS:
Gaïa changera le mondeBouton acheter petit
AUTEUR(S) : Paula Anacaona & Claudia Amaral
ÉDITIONÉDITIONS Anacaona, 2020
ISBN: 9782490297054
8 À 11 ANS

 

Ce livre vous a plu ?
Vous aimerez peut-être Le libraire de la favela publié chez la même éditrice. Pourquoi je dois économiser l’eau? pourrait aussi vous plaire.

Libraire-de-la-favela-1    économiser

 

SUIVEZ MISTIKRAK! SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

logo livreaddict logo facebook

Le souci de Calie

souci de calieCalie adore être Calie. jusqu’au jour où elle découvre un souci. Au début, ce n’est pas un gros souci, alors tout va bien. mais il commence peu à peu à grandir. Il grandit et grandit, et maintenant, Calie se sent triste. Comment la petite fille pourra-t-elle se débarrasser de son souci et commencer à se sentir de nouveau elle-même?

Le personnage principal, Calie, est une petite fille heureuse qui apprécie se balancer très, très haut, manger de la crème glacée les beaux jours d’été, explorer le jardin et lire (j’ai d’ailleurs souri au clin d’œil de l’auteur où on aperçoit Calie lire nul autre que Guerre de Paix et Léon Tolstoï).

Dans le livre, le soucis est un gribouillage jaune éclatant qui grossit de plus en plus, jusqu’à prendre beaucoup trop de place. J’ai aimé que l’auteur ait choisi une telle représentation d’une émotion habituellement associée à la négativité. Un jaune éclatant pour représenter une inquiétude ? Mais oui, pourquoi pas ? Surtout que ça me fatigue toujours à chaque fois qu’un auteur choisi le noir pour illustrer ce qui est négatif. Non pas que le noir soit un mauvais choix, c’est plutôt le fait qu’on ait choisi ce même mot, « Noir », pour qualifier les personnes racisées. Très jeune, vers 8 ou 9 ans, cela m’avait déjà marqué négativement: Pourquoi est-ce que tout ce qui est noir est négatif et mauvais ? me demandais-je. Je SUIS Noire ! Est-ce que ça veut dire que je suis mauvaise aussi ? Que je suis non désirable ? Qu’on se comprenne bien, si on utilisait le mot « Brun » pour désigner les personnes ayant ma couleur de peau, je n’aurais pas faire ce lien dans ma petite tête d’enfant.

souci de calie 2

Les illustrations de Le Souci de Calie  sont magnifiques et rassurantes d’une certaine manière. Les ombrages sont particulièrement réussies et la couleur est significative tout au long de l’histoire. En effet, au début du récit, le monde de Calie est assez coloré: le vert des feuilles du jardin, le turquoise des fleurs des plates-bandes, le orange de ses jouets. Le jaune, en fond, pourrait bien être le soleil qui éclaire le ciel. Mais au fur et à mesure qu’on avance dans notre lecture, on se rend compte que ce jaune ne veut pas dire ce qu’on pensait. Le monde autour de Calie devient lui aussi de plus en plus gris et terne alors que le soucis grossit de plus en plus. Lorsqu’elle rencontrera un garçon ayant lui aussi un soucis (bleu), elle lui demandera ce qui le préoccupe. C’est en discutant et partageant son soucis avec une autre personne que celui-ci finira par disparaître et que le monde retrouvera ses couleurs. Cette histoire touchante, qui a l’avantage de mettre les choses en perspective, est un incontournable pour garnir la bibliothèque des petits et les aider à gérer leurs émotions.  Une belle leçon de vie !

Coup de cœur ! 

POUR VOUS PROCURER CE LIVRE, CLIQUEZ SUR LE BOUTON CI-DESSOUS:
Le souci de CalieBouton acheter petit
AUTEUR(S) : Tom Percival
ÉDITIONSCHOLASTIC, 2019
ISBN: 9781443174237
PRIX: 11, 99$
À PARTIR DE 3 ANS

 

Ce livre vous a plu ?
Vous aimerez peut-être Disparais!, un album jeunesse amusant plein de magie publié à L’École des Loisirs. Essayez aussi J’en ai assez de la première année!, un livre qui aborde les inquiétudes des enfants.

disparais escoffier      J'en ai assez de la première année

SUIVEZ MISTIKRAK! SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

logo livreaddict  logo facebook

J’ai un rhume

J'ai un rhume Je veux lireCette petite fille arrive à s’amuser en comptant, malgré le vilain rhume qui la cloue au lit.

Il y a au début du livre une liste de 44 mots à reconnaître et qui sont utilisés pour raconter cette histoire. Celle-ci a pour personnage principal une jeune fille noire coiffée de tresses plaquées qui combat un vilain rhume. Heureusement que sa mère prend soin d’elle. Il s’agit aussi d’un livre à compter: il y a 1 bol de soupe, 2 tasses de tisane, 3 jeux de société, 4 casse-tête, 5 livres d’histoires, etc. La jeune fille a beaucoup d’imagination et « construit » un château fort avec des draps et des oreillers. Ce petit livre plaira aux enfants qui sont en apprentissage de la lecture. Le texte est extrêmement court et les phrases, simples. Recommandé !

Christine Taylor-Butler est une auteure américaine. 

Christine Taylor-Butler

Auteur(s) / illustrateur(s) : Christine Taylor-Butler & Carol Koeller
Maison d’éditionScholastic
Année de publication: 2008
ISBN: 9780545991964
Public cible: 6-7 ans
Vous aimerez peut-être:  L’heure du bain, un livre issu de la collection Je veux lire! de Scholastic.

SUIVEZ MISTIKRAK! SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

logo livreaddict  logo facebook

Rêve plus haut que la tour Eiffel !

Rêve plus haut que la tour Eiffel

C’est jeudi. la maîtresse de khadi a prévu d’emmener ses élèves à la tour Eiffel. mais avant, ils passeront leur matinée en classe, à discuter autour d’un thème. Celui proposé aujourd’hui est le mot « rêve ». les élèves parleront de leurs rêves, mais khadi estimera que le sien est sans doute un peu trop grand pour elle….

Rêve plus haut que la tour Eiffel! est le deuxième livre de la série Je suis khadi!. J’ai d’ailleurs lu avec intérêt le premier livre, J’ai mal à mes cheveux. Ici, on retrouve Khadi et sa meilleure amie Lilas alors qu’un débat scolaire sur les rêves éveille en elles un désir de se réaliser. Ce récit du quotidien met en scène une jeune fille noire et constitue un modèle positif pour les lectrices racisées à la recherche de représentation en littérature. Le propos est intelligent et les illustrations m’ont plu, même si l’équilibre entre les deux aurait pu être meilleur. À lire !

Pistes d’exploitation en milieu scolaire ou en famille:

  • Quelle est la différence entre un rêve que l’on fait la nuit et un rêve qu’on entretien toute la vie ?
  • Demande à un adulte de ton entourage qu’elle était son rêve lorsqu’il avait ton âge.
  • Pourquoi dit-on qu’il faut rêver plus haut que la tour Eiffel ? Pour les enfants québécois, on pourrait dire: Rêve plus haut que la tour du stade olympique ! Ou encore rêve plus haut que le Mont-Royal !
  • Quel est ton rêve ? Que pourrais-tu faire pour qu’il se réalise ?
  • Quels sont les rêves des camarades de classe dans le livre ?
  • Fait une recherche à la bibliothèque sur les conditions de vie des enfants du monde. Qu’est-ce qui te distingue d’un écolier belge ? Congolais ? Coréen ? Cubain ? Burkinabé ?
  • Fait une recherche à la bibliothèque sur des gens qui ont changé le monde (y a-t-il un personnage historique qui t’a le plus marqué ? Que tu admires ?)

Je remercie l’auteure Vanessa Yath de m’avoir offert ce livre.

Venessa Yath est une auteure française.

Venessa Yatch

Haneek.s est une illustratrice originaire de la Guadeloupe. Elle vit à Paris.

Haneeks

Auteur(s) / illustrateur(s) : Venessa Yatch & Haneek.s
AutoéditionBouton acheter petit

Année de publication: 2019
ISBN: 9782956770323
Public cible: 9 ans et plus

Vous aimerez peut-être: Mon grand rêve, un album jeunesse publié aux éditions La Bagnole.

SUIVEZ MISTIKRAK! SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

logo livreaddict logo facebook