Mon livre préféré dans tout l’univers

Henri rentre un soir de l’école avec comme devoir de trouver son livre préféré. Ne sachant pas comment s’y prendre, il se rend à la bibliothèque et à la librairie. Il observe beaucoup de livres, de toutes les formes et de toutes les tailles, mais aucun d’entre eux ne lui donne envie d’en lire davantage. Son échec se transforme pourtant rapidement en triomphe : sa mère a gardé tous les livres qu’il avait écrits quand il était plus jeune. Henri a alors une excellente idée.

À la recherche d’un livre inspirant pour les lecteurs récalcitrants? Mon livre préféré dans tout l’univers est celui qu’il vous faut. On y rencontre Henri qui n’a jamais trouvé un livre qui le faisait vibrer. En fait, même s’il peut aimer les dinosaures, les livres de dinosaures lui donnent mal à la tête. Amener des livres pour lire sur le bord de la piscine lui donne davantage envie de les mettre à l’eau pour voir s’ils flotteront. Certains livres sont trop longs, d’autres trop ennuyants, d’autres encore contiennent des images qui n’ont rien à voir avec les « trucs cool [qu’il] aime, ou avec ce [qu’il] ressens… » La vérité, c’est qu’Henri a des difficultés en lecture. L’histoire qui nous est racontée est celle de l’auteur du livre, Malcolm Mitchell, qui affirme que la lecture a toujours été pour lui un défi de taille. Enfant, il ne savait pas bien lire, mais il se savait tout aussi intelligent que ses camarades de classe (et avec raison!). Heureusement, grâce à des bourses d’études, il a pu aller à l’université pour jouer du Football. Plus tard, il a rempoté le Super Bowl! Mais ses difficultés en lecture étaient toujours présentes. Il a persévéré et a réalisé que sa façon de lire ne définissait pas qui il était. Mon livre préféré dans tout l’univers s’inspire de son parcours de lecteur. Aujourd’hui, Malcolm Mitchell s’implique beaucoup dans des initiatives qui favorisent la littératie auprès des jeunes, notamment afro-américains.

Le texte de Mon livre préféré dans tout l’univers est inspirant. En tant que grande amoureuse de littérature et bibliothécaire jeunesse, il m’a touché en plein coeur! Chaque enfant a un parcours de lecture unique. Ce livre nous le rappelle avec beaucoup de bienveillance.

Coup de coeur!

Malcolm Mitchell est un footballeur et auteur américain.

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Mon livre préféré dans tout l’univers
Auteur(s)
: Malcolm Mitchell & Michael Robertson
Édition : Scholastic, 2021
ISBN : 9781443192149
Prix : 11,99

5 à 8 ans

Ce livre vous a plu?
Vous aimerez peut-être Roi de la maternelle, Tu ne manqueras jamais d’amour ou Le collectionneur de mots, trois albums jeunesse avec des personnages noirs aussi publiés aux éditions Scholastic.

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Le chapeau de fruits

Rosalie et Anisha sont deux sœurs qui ne sauraient être plus différentes. Tandis que Rosalie a la tête en l’air et la mémoire courte, Anisha est tout simplement géniale ! À la foire scientifique de l’école, elle remporte toujours le premier prix. Et pourtant, les inventions des élèves défient chaque année les limites entre la science et la magie. Quel projet prépare Anisha ? Rosalie saura-t-elle faire bonne figure avec son simple chapeau de fruits ? Tiens, justement, n’est-ce pas un peu de confiture qui coule sur son front et tache ses mains…

Encore un autre livre dont je ne savais rien avant de commencer ma lecture. Je l’avais repéré précédemment pour avoir trouvé son chemin jusqu’à la liste préliminaire du prix des libraires du Québec dans la catégorie 6-11 ans, mais c’est tout. Je ne m’attendais pas du tout à un roman d’horreur! J’ai été agréablement surprise. On frissonne, le récit nous entraîne toujours plus loin dans la peur et c’est tout à fait délectable.

Les personnages principaux sont des jeunes filles racisées qui portent fièrement leurs tresses et leurs cheveux bouclés. Les illustrations en noir et blanc, aux traits nerveux, ajoutent une couche de terreur au récit. Dégoûtant et inattendu, Le Chapeau de fruits est un surprenant roman d’horreur pour jeunes lecteurs! À découvrir! 

Le chapeau de fruits
AUTEUR(S) : Amélie Stardust 
ÉDITION: Québec Amérique, 2018
ISBN: 9782764444160
PRIX: 12,95$
7 à 10 ans

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Soeurs jumelles

Maureen et Francine sont sœurs jumelles et meilleures amies. Elles partagent tout : les loisirs, la nourriture et les vêtements. Mais juste avant le début de leur sixième année, les goûts de Francine changent. Soudainement, les jumelles ont de moins en moins d’intérêts communs. Elles grandissent en prenant des directions opposées, et Maureen ne peut rien y faire. Ces sœurs qui étaient inséparables réussiront-elles à se reconnecter?

Alerte d’intérêt général: Si vos enfants ont dévoré les romans graphiques de Raina Telgemeier, ils vont assurément adorer Sœurs jumelles. La recette est la même: une histoire réaliste du quotidien qui se déroule en milieu scolaire, des préadolescents comme personnages principaux, beaucoup d’émotions, un coup de crayon très cartoony au niveau des illustrations et un développement des personnages au niveau psychologique. D’ailleurs, l’auteur Varian Johnson remercie Raina Telgemeier pour les conseils qu’elle a partagé avec lui sur la rédaction et le procédé associés à la bande dessinée en postface. Je n’ai pas non plus manqué de remarquer le clin d’œil à la BD Souriez! de Raina Telgemeier en page 135!

Ce sont deux auteurs afro-américains qui ont écrit se livre et ça paraît. Tout est si normalisé et fluide, c’est très rafraîchissant! Ce que Maureen et sa sœur Francine font, ce qu’elles sont, est posé comme la norme, du moins durant ses moments passés en famille. Par exemple, on n’hésite pas à montrer diverses coiffures de cheveux naturels sans en faire un plat, on montre les jumelles dormir avec un bonnet et c’est normal, bref, elles vivent une vie de famille ordinaire. Je trouve cela très chouette de pouvoir lire ce genre d’histoire aujourd’hui. Évidemment, dans la sphère publique, elles seront à l’occasion victimes de racisme, parce que oui, le racisme existe toujours! 😦 Lors d’un après-midi entre amies au centre commercial, Maureen et ses deux copines noires entrent dans un magasin et trouvent un chandail que l’une d’elles aimerait essayer et acheter avec son argent de poche. Toutefois, aucun employé ne vient les voir pour leur offrir du service. Poliment, Nikki interpelle une vendeuse blanche qui préférera les faire patienter pour plutôt servir une nouvelle cliente, prenant pour acquis que les jeunes filles n’ont pas de pouvoir d’achat et ne méritent pas d’être servies. Heureusement, la nouvelle cliente dénoncera le comportement de la vendeuse et quittera le magasin. Les trois amies, bouleversées par ce qu’elles venaient de vivre, s’empresseront d’informer la mère de Nikki qui avait décidé de rester aux alentours pendant que les filles magasinaient. Dans le récit, on ne pourra pas lire le mot « discrimination » ou « micro-agression » ou « racisme », mais la scène est très clairement une référence à ce que vivent plusieurs jeunes noirs dans les centres commerciaux aux États-Unis et ailleurs.

Si le cœur vous en dit, vous pouvez lire cette bande dessinée en parallèle avec votre enfant pour pouvoir discuter de cette scène et de l’histoire dans sa globalité.

Maureen et Francine sont identiques. Du moins, physiquement. À la lecture, en cas de doute, je regardais leurs oreilles pour les différencier car Maureen, contrairement à sa sœur, ne porte pas de boucles d’oreilles! Cela dit, leur personnalité n’aurait pas pu être plus diamétralement opposées! Francine est timide et manque de confiance en elle, mais elle excelle à l’école. Francine est sociable et meurt d’envie de se distancier de sa sœur afin de découvrir qui elle est vraiment. Secrètement, elle jalouse Maureen qui semble exceller dans tout sans efforts, alors que cette dernière envie la sociabilité de sa sœur qu’elle perçoit aussi comme une bouée de sauvetage dans un monde parfois trop bruyant pour elle. Leur relation se dévoile lentement dans le récit et j’ai apprécié cette retenue de la part de l’auteur. C’est une excellente manière de maintenir l’intérêt du lecteur et de rendre les personnages plus réalistes. Maureen et Francine vivent avec leurs parents et ont aussi un demi-frère qui habite en appartement, mais qui agit comme modèle pour les jeunes filles.

Les personnages ont des personnalités bien définies et l’histoire est intéressante. Maureen et Francine apprendront beaucoup durant cette année scolaire particulière, cette année passée à la lisière de l’enfance et de l’adolescence. Entre conflits dans la fratrie, jalousie, prise de confiance en soi et désir d’indépendance, Francine et Maureen connaîtront des hauts et des bas, mais finiront par se réconcilier et se soutenir mutuellement. J’ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé ce livre! J’ai été émue vers la fin. Sœurs jumelles est un livre à lire absolument!

Varian Johnson est auteur jeunesse. Il vit aux États-Unis.

Shannon Wright est une illustratrice noire américaine.

Soeurs jumelles
AUTEUR(S): Varian Johnson & Shannon Wright
ÉDITION: Scholastic, 2021
ISBN: 9781443187268
PRIX: 17,95$
9 ANS ET PLUS

Ce livre vous a plu?
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Baby-sitters: Petite sœur, Les quatre sœurs March ou Les règles de l’amitié, trois bandes dessinées pour pré-ados avec des personnages féminins forts.

Titus et les lamas joyeux: Mission sac de piscine

Les Lamas Joyeux sont toujours prêts et ils n’ont peur de rien. Leur mission du jour ? Empêcher leur copain Paolo d’être puni pour avoir oublié ses affaires de piscine. Pour ça, il suffit de s’infiltrer dans l’école, de piquer les affaires d’autres élèves, d’ouvrir les portes avec des cure-dents et surtout, de ne pas se faire attraper… Leur inventivité et leurs bêtises permettront-elles aux Lamas de mener à bien leur mission ? 

Quand on pense « premières lectures », on pense rarement à la bande dessinée. Pourtant, il existe de plus en plus de BDs pour les lecteurs débutants qui offrent un niveau de lecture adapté aux enfants en apprentissage de la lecture. Dans Titus et les lamas joyeux, on a une histoire simple, des bulles faciles à lire et beaucoup d’illustrations. Titus, le personnage principal, est un garçon noir, le super chef des missions impossibles! C’est lui qui mène la bande et, même s’il a beaucoup d’imagination, ces idées ne sont pas toujours à recommander! On notera au passage que l’enseignante de classe et l’instructeur de natation sont également noirs. Un bon livre à découvrir, bien adapté au contexte scolaire également! Contexte français. 

Titus et les lamas joyeux: Mission sac de piscine
AUTEUR(S): Anne-gaëlle Balpe & Zoé Plane
ÉDITION: Nathan, 2021
ISBN: 9782092594483
PRIX: 12,95$
6 à 8 ANS

Ce livre vous a plu?
Vous aimerez peut-être Notre super école, Moi, je lis tout seul: Tous à l’eau! ou Princesse Princesse, trois livres jeunesse pour les lecteurs débutants avec des personnages racisés.

Notre super école

C’est le premier jour d’école, et les élèves de la classe de Mme Farfelue font une chasse au trésor. Mais il y a un petit problème : Andrew ne connaît pas encore bien l’école. Avec l’aide de ses camarades, sera-t-il capable de finir la chasse au trésor? Les enfants adoreront cette histoire qui parle de nouvelles amitiés et de nouveaux départs.

Ce petit roman de type premières lectures est abondamment illustré. La typographie est large et aérée pour faciliter la lecture et le déchiffrage des mots. Le texte, très simple et au présent de l’indicatif, utilise un vocabulaire accessible. On retrouve dans le texte des phrases affirmatives et des phrases interrogatives, excellent pour pratiquer l’intonation descendante dans les premières et l’intonation montante dans les deuxièmes. Il y a aussi de courts dialogues, encore une fois très simples, et de l’information textuelle dans les illustrations. Les enfants qui apprennent à lire seront très fiers d’avoir lu ce livre tout.e seul.e!

Le personnage principal, Alex, est un garçon noir au teint foncé, nouveau dans son école, et qui craint beaucoup la nouveauté. Et si l’enseignante était un robot? Et s’il se perdait dans l’école? Et si…? Et si…? Heureusement, ses camarades de classes sont là pour l’aider! Au final, cette première journée à l’école se déroule bien et Alex est fier de lui. Notre super école est un très bon livre qui donne à voir un personnage noir dans le quotidien sans que sa couleur de peau ne change quoi que se soit au récit. Recommandé!

Point boni pour la bibliothécaire de l’école qui est une femme noire. Yay! 😉

Coup de cœur!

Mes amis de classe: Notre super école
AUTEUR(S) : Judy Katschke & Clare Elsom
ÉDITION: Scholastic, 2020
ISBN: 9781443185769
8,99$
6 à 8 ans

Ce livre vous a plu?
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Timothée est timide ! : Plus jamais peur de s’exprimer

Timothée est timide peur de s'exprimerTimothée est le clown de la maison. Pourtant, dès qu’il se trouve en société, il ne dit plus un mot et se fait aussi petit qu’une souris… Une souris qui a justement de bons conseils pour vaincre la timidité ! Une petite souris maligne va aider le petit timide à gérer sa peur des autres et elle va lui apprendre à aller vers eux afin de vivre épanoui en société.

Ce livre est publié dans la collection Souris à la vie aux éditions Langue de Chat s’intéresse à la sophrologie ou les diverses techniques existantes pour se détendre. Les enfants y apprennent à résoudre les petits stress, à prendre confiance en eux, à appréhender les relations sociales et apprendre à gérer ses émotions afin de résoudre les conflits.

J’ai adoré la manière dont la petite souris a été introduite dans l’histoire. Inattendue (voie inespérée), elle apparaît au coin de la bibliothèque de classe alors que Timothée angoisse à l’idée de faire un exposé oral. Elle suivra le petit Timothée et l’aidera à mettre des mots sur ce qu’il vit. Le tout est amené avec douceur et sans reproches. Bravo!

– Je sais que tu as peur, Timothée. Je vais t’aider, je te le promets… La timidité n’est pas une maladie, c’est même souvent un avantage, car tu réfléchis avant de parler, tu ne te bagarres pas, tu es calme et souvent plus concentré que les autres… (p.13)

La petite souris apprendra à Timothée 9 étapes de respirations consciente à suivre pour lui permettre de chasser sa peur, ainsi qu’affronter sa crainte de parler à des gens qu’il ne connaît pas. Pleine de ressources, elle lui montrera aussi comment faire de la visualisation. Timothée est un garçon noir comme les autres qui vit une vie tout à fait normale et ordinaire avec sa mère, son père, sa petite soeur et leur gros chien blanc. J’ai été très triste de voir la timidité lui faire tant de mal. Plusieurs enfants, peu importe la couleur de la peau, pourront s’y reconnaître ou mieux comprendre leurs camarades de classe. Les parents de Timothée seront très compréhensifs et l’aideront à se préparer à son exposé oral. Il est très rare de voir se type de représentation en littérature jeunesse. J’ai adoré et je vous recommande vivement ce livre !

Timothée est timide 2
(c) Photo: Les lectures de Liyah

Coup de coeur!

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Timothée est timide!Bouton acheter petit
AUTEUR(S) : Catherine Aliotta & Ewen Blain
ÉDITION: Langue au chat, 2019
ISBN: 9782806309778
21.95$
5 à 8 ANS

Ce livre vous a plu ?
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La bulle de Miro    Pas de deux éditions de la gouttière Delphine Cuveele Dawid

 

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Christophe change de nom

Christophe change de nom

Pourquoi se contenter d’un seul prénom lorsqu’il en existe tellement qui sont plus exotiques et excitants? Christophe en a assez de son prénom. Il est ennuyant et peu original. Il décide donc de le changer. Puis encore, et encore… pour finalement se rendre compte qu »il n’y a qu’un seul nom qui soit le bon et c’est le sien. Le problème maintenant, c’est que personne ne se souvient de son vrai prénom…

Ce petit livre contient entre 700 et 1500 mots et s’inscrit dans le niveau 4 de la collection « Je peux lire! » aux éditions Scholastic. L’histoire raconte le quotidien d’un garçon noir qui partage le même prénom que 11 personnes dans son école (dont 3 dans sa classe!). Christophe n’aime pas avoir le même prénom que d’autres. Tout au long du récit, il entrera en contact avec des personnes qui lui raconteront diverses histoires qui finiront par le faire changer d’avis : sa tante vivant à Trinité-et-Tobago lui rendra visite, sa mère lui fera découvrir qui était Elijah McCoy, un savant afro-canadien important. J’ai aimé qu’on fasse découvrir au lecteur plusieurs personnalités canadiennes importantes comme Roberta Bondar ou David Suzuki, ou encore américaines, comme Michael Jordan. Le texte constitue une source d’inspiration et d’information intéressante pour le lecteur. Au final, Christophe finira par comprendre que son nom est unique et important lui aussi : Christophe Kwame Mulamba, c’est lui et il en est fier !

Itah Sadu est une auteure canadienne.

Itah Sadu

Auteur(s) / illustrateur(s) : Itah Sadu & Roy Condy
Maison d’édition: Scholastic

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Année de publication: 2013
ISBN: 9781443124768
Lectorat cible: 7 à 10 ans.
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J comme Joie dominique et compagnie

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Rêve plus haut que la tour Eiffel !

Rêve plus haut que la tour Eiffel

C’est jeudi. la maîtresse de khadi a prévu d’emmener ses élèves à la tour Eiffel. mais avant, ils passeront leur matinée en classe, à discuter autour d’un thème. Celui proposé aujourd’hui est le mot « rêve ». les élèves parleront de leurs rêves, mais khadi estimera que le sien est sans doute un peu trop grand pour elle….

Rêve plus haut que la tour Eiffel! est le deuxième livre de la série Je suis khadi!. J’ai d’ailleurs lu avec intérêt le premier livre, J’ai mal à mes cheveux. Ici, on retrouve Khadi et sa meilleure amie Lilas alors qu’un débat scolaire sur les rêves éveille en elles un désir de se réaliser. Ce récit du quotidien met en scène une jeune fille noire et constitue un modèle positif pour les lectrices racisées à la recherche de représentation en littérature. Le propos est intelligent et les illustrations m’ont plu, même si l’équilibre entre les deux aurait pu être meilleur. À lire !

Pistes d’exploitation en milieu scolaire ou en famille:

  • Quelle est la différence entre un rêve que l’on fait la nuit et un rêve qu’on entretien toute la vie ?
  • Demande à un adulte de ton entourage qu’elle était son rêve lorsqu’il avait ton âge.
  • Pourquoi dit-on qu’il faut rêver plus haut que la tour Eiffel ? Pour les enfants québécois, on pourrait dire: Rêve plus haut que la tour du stade olympique ! Ou encore rêve plus haut que le Mont-Royal !
  • Quel est ton rêve ? Que pourrais-tu faire pour qu’il se réalise ?
  • Quels sont les rêves des camarades de classe dans le livre ?
  • Fait une recherche à la bibliothèque sur les conditions de vie des enfants du monde. Qu’est-ce qui te distingue d’un écolier belge ? Congolais ? Coréen ? Cubain ? Burkinabé ?
  • Fait une recherche à la bibliothèque sur des gens qui ont changé le monde (y a-t-il un personnage historique qui t’a le plus marqué ? Que tu admires ?)

Je remercie l’auteure Vanessa Yath de m’avoir offert ce livre.

Venessa Yath est une auteure française.

Venessa Yatch

Haneek.s est une illustratrice originaire de la Guadeloupe. Elle vit à Paris.

Haneeks

Auteur(s) / illustrateur(s) : Venessa Yatch & Haneek.s
AutoéditionBouton acheter petit

Année de publication: 2019
ISBN: 9782956770323
Public cible: 9 ans et plus

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Pars, cours ! Bernadette

Pars Cours BernadetteEn juin, j’irai au bal des finissants avec Lenny. C’est décidé ! Rien ni personne ne pourra m’en empêcher, même pas lui ! Pour le séduire, j’ai besoin :
– de noix et de raisins secs;
– de billes;
– de ficelles et de bouts de tissu;
– de ma salive (beurk !);
– de quelques-uns de ses cheveux châtains-trop-parfaits-qui-sentent-si-bon !
Pourquoi ? Pour faire de la magie vaudou. C’est ma grand-mère qui me l’enseigne ! Le vaudou, c’est la sorcellerie LA PLUS PUISSANTE du monde. À moi le beau Lenny! Et adieu, les mauvais coups d’Alexis! Rien ne m’arrêtera! (Même s’il faut que je me promène avec une crotte de chien dans mon sac d’école.)

Bernadette est le sixième livre paru dans la série Pars, cours !, des romans pour enfants écrits en gros caractères peuvent être lus dans n’importe quel ordre. Ce roman a maintenu mon intérêt jusqu’à la toute fin et j’ai trouvé que Bernadette était très attachante. Québécoise d’origine haïtienne, elle est très attachée à la culture de ses parents et entretient avec sa grand-mère qui vit à Port-au-Prince un lien étroit. Toutes deux sont très proches malgré la distance qui les séparent et Bernadette n’hésite jamais à lui demander conseil. Elle porte ses cheveux tressés qu’elle adore ornementer de perles multicolores. À 11 ans, Bernadette est amoureuse de Lenny, un garçon blanc de sa classe qui n’est pas très populaire. Elle est intéressée par son intelligence et son honnêteté; elle se fiche bien qu’il soit un souffre-douleur plutôt mauvais en sport !

Bref, Bernadette est une fille drôle, débrouillarde et gentille. Elle se passionne pour le tricot et admire l’athlète haïtien Sylvio Cator. Elle ne se comporte pas en victime et n’est pas non plus la cible de racisme dans le récit. Au contraire, ses camarades de classe la perçoivent comme l’une des leurs, par exemple, lorsqu’elle mentionne à son enseignante qu’elle veut faire son projet scolaire sur un pont qu’elle a vu « dans son pays », un garçon lui dit « Bernadette, tu n’es même pas haïtienne. T’es née au Québec! » (p.139). Malgré tout, il arrive un moment dans l’histoire où elle se demande si Lenny ne l’aime pas à cause de sa couleur de peau ou de ses cheveux frisés (p.282). La jeune fille se montre très intéressée par le vaudou, qu’elle espère utiliser pour faire un charme d’amour pour Lenny. Son enseignante lui expliquera alors que l’amour ne peut pas être provoqué. La grand-mère de Bernadette lui parle souvent de cette religion, qu’elle décrit comme « l’art de la grande sorcellerie » (p. 15). Elle lui parle des offrandes, des esprits (par exemple: papa Legba, Ogoun Zobla, etc.) et des croyances vaudous (par exemple le fait qu’il ne peut pas être utilisé pour faire le mal). L’auteure fait preuve d’une sensibilité ethnique et raciale qui personnellement m’a fait du bien en tant que lectrice noire. À un moment, Bernadette mentionne qu’elle arrive difficilement à faire entrer tous ses cheveux dans son bonnet de bain (p.93) et cela m’a fait sourire car c’est une situation très courante chez les personnes ayant les cheveux crépus ou très frisés. Aussi, pour rendre compte du sentiment amoureux et de la gêne de Bernadette face à Lenny qui lui plait beaucoup, l’auteure a choisi d’écrire de manière non hégémonique « mes joues brûlent » (p.188) plutôt que de mettre l’accent sur la couleur des joues. Chapeau !

Le texte et la mise en page est très dynamique: certains mots ont une typographie variée pour mettre l’accent sur certains mots. Les illustrations sont réussies et j’ai adoré les retrouver ici et là dans le livre. L’auteure Nadine Poirier a également écrit Lenny, dans la même série, et j’ai franchement envie de le lire ! Fortement recommandé !

Je remercie les éditions de Mortagne de m’avoir offert ce livre.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Nadine Poirier
Maison d’éditionÉditions de MortagneBouton acheter petit
Année de publication: 2019
ISBN: 9782897920005
Public cible: 10 à 12 ans.

Vous aimerez peut-être: Si vous recherchez des livres pour préados qui font l’utilisation de typographies variées dans le texte, essayez les romans Prince Cradoc au royaume du chic ou encore Billie Jazz !

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L’attaque des cubes

L'attaque des cubes Marine CarteronDepuis que le magasin Cubetout a ouvert ses portes, des événements très étranges se passent dans le quartier d’Antoine et Vénus. Toutes les personnes qui ont eu le malheur de passer dans cette boutique, dédiée au jeu vidéo Minecraft, en sont ressorties transformées… Comme zombifiées ! Et si Cubetout était une passerelle permettant à Minecraft de nous envahir ? Antoine et Vénus vont lâcher les manettes pour sauver le monde !

Qu’on se comprenne bien: le personnage principal de ce roman est Antoine, un garçon blanc. C’est d’ailleurs lui qui nous raconte l’histoire. Par contre, sa meilleure amie, Vénus, est noire et a un fort caractère. Elle n’hésite d’ailleurs pas à raturer ce qu’écrit Antoine et à laisser des notes en bas de page dans le texte ! On a donc régulièrement son point de vue. Elle apparaît aussi sur la page de couverture et c’est bien souvent grâce à son courage que le récit avance (car Antoine se révèle plutôt peureux et retiré). La première description de Vénus nous arrive au quatrième chapitre, alors que la nuit tombée, Antoine et Vénus se rencontrent devant le magasin Cubetout:

Derrière moi, deux rangées de dents blanches, barrées d’un fil de métal, flottent au milieu de nulle part. […] Comme sa peau et ses cheveux sont aussi noirs que la nuit, on ne voit que ses dents et le blanc de ses yeux. J’ai l’impression d’être en face du chat bizarre d’Alice aux pays des merveilles. (p.23)

C’est un peu maladroit. Non, les personnes noires n’ont pas les yeux et les dents qui brillent dans le noir. Généralement, dans le noir, on voit une personne ou on ne la voit pas. Ça m’embête un peu d’avoir à le spécifier, car il me semble que c’est une évidence. Malgré cette petite maladresse, Vénus est un personnage vraiment intéressant. Elle est féministe (même si elle n’a peut-être pas les mots pour le dire en raison de son jeune âge), se bat pour l’égalité hommes-femmes et aimerait qu’il y ait davantage de joueuses de jeu vidéo (surtout sur Minecraft!) Elle aime l’école et y excelle, et projette sérieusement de devenir présidente de la République française. Ses défauts ? Elle lève souvent les yeux au ciel et est mauvaise perdante. Vénus est donc un personnage bien développé et nuancé.

On retrouve plusieurs références à la culture populaire et à l’univers des jeux vidéo dans le roman. Chaque chapitre est accompagné d’une barre de progression, comme celle que l’on retrouve souvent dans les jeux en ligne. Cela pourrait plaire à certains lecteurs récalcitrants qui préféreraient justement jouer à Minecraft plutôt que de lire un livre ! L’enquête nous tient en haleine jusqu’à la fin. L’attaque des cubes est un bon roman pour les jeunes avec un personnage secondaire noir qui ne laisse pas sa place au premier venu.

L’attaque des cubes
Auteur(s) / illustrateur(s)
: Marine Cateron Bouton acheter petit
Édition: Rouergue, 2018
ISBN: 9782812616785
À partir de 9 ans

Ce livre vous a plu?
Vous aimerez peut-être London mystery club, une bande dessinée avec un personnage secondaire féminin qui mène une enquête avec ses amis.

London mystery club

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