Rêve de foot

Dans les rues de Kinshasa, les enfants des rues sont obligés de voler pour se nourrir. À 14 ans, Bilia est jeté en prison pour quelques bananes. Mais lors d’un match de football entre détenus et enfants du quartier, un journaliste italien repère chez ce garçon un don exceptionnel pour le ballon rond. Il lui propose de quitter l’Afrique et de tenter une carrière professionnelle en Europe. C’est la chance de sa vie ! Une fabuleuse aventure humaine ou quand le rêve devient réalité à force de talent et de courage…

Je ne pensais pas apprécier autant ce livre! Mais dès les premières pages, l’auteur a su capter mon attention. J’ai été agréablement surprise par la qualité du texte et la capacité de l’auteur à réinventer une histoire racontée déjà mille fois. Un jeune garçon africain passionné de soccer qui fini par jouer dans une équipe européenne de haut niveau, il y a déjà un tas de films et de romans sur le sujet. Mais Bilia a quelque chose de spécial et on s’attache à lui et à son histoire. L’important pour lui n’est pas que de devenir un joueur de soccer émérite, mais bien d’aider sa famille et d’améliorer sa vie. Alors qu’il est incarcéré pour avoir volé de la nourriture à manger, Bilia réalise que son sort est commun à plusieurs autres garçons de son âge: la frontière entre dedans et dehors est bien mince car ce qui les a conduit à l’intérieur est un hasard, la malchance, ou les deux à la fois. Car si Bilia, affamé, a volé de quoi manger, c’est bien parce qu’il a eu de la malchance: celle d’avoir vécu la vie qui est la sienne, loin des privilèges qu’on certains. Il a été à l’école jusqu’à l’âge de 10 ans, puis de moins en moins. Il réalisera qu’en Italie où il a immigré pour parfaire son sport, il faut étudier pour jouer au ballon. L’auteur a un style efficace qui donne le goût de toujours tourner la page pour continuer sa lecture. Son personnage principal développera au fil de son aventure une belle maturité:

Bilia secoue la tête.
– Ça, j’ai compris, dit-il. Mais je ne pense pas seulement à lui. Il y a un tas de jeunes dans son pays et dans le mien, qui mériteraient eux aussi d’avoir leur chance.
– Tu as raison, mais qu’est-ce que tu peux faire, toi?
– Bien jouer, faire parler de mon pays, attirere l’attention sur moi pour ouvrir les portes du congo, dit Bilia, déterminé.
– Tu ne croi spas que ce sont des discours d’adulte?
– D’adultes? Les adultes ne font jamais ce genre de discours, ce sont eux qui nous poussent hors de notre pays, et si nous restons ils nous enchaînent dans la misère.
– Bilia, allez… arrête… Je comprends ta colère, dit l’entraîneur, mais elle ne changera pas les choses.
– Ce n’est pas de la colère. Je suis juste triste pour l’Afrique qui est en train de massacrer son avenir. » (p.118)

Ce court roman se déroule entre le Congo et l’Italie. On y retrouve quelques phrases en lingala et en italien (traduites en bas de page). À lire!

Paul Bakolo Ngoi est un auteur congolais. Il vit en Italie.

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Rêve de foot
AUTEUR(S)
: Paul Bakolo Ngoi
ÉDITION: GALLIMARD JEUNESSE, 2014
ISBN: 9782070658374
PRIX: 9,95$
11 ANS ET PLUS

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Ailleurs

Ailleurs amnesty international talents hautsUn album sur les drames, les déracinements et les espoirs des enfants du monde qui rêvent d’un ailleurs. En douze doubles pages, les mots poétiques de David Guyon et les images puissantes d’Hélène Crochemore mettent au jour les drames, les déracinements mais aussi les espoirs qui habitent tous les enfants du monde qui rêvent, où qu’ils soient, d’un ailleurs.

Chaque double page de cet album sur les inégalités sociales met en opposition un enfant d’un pays où la vie est difficile (qu’on imagine comme étant des pays pauvres ou en voie de développement) et un enfant où la vie est facile (qu’on imagine comme étant l’occident). Par exemple: « Dans mon pays, les enfants sont des petits soldats » VS « Dans mon pays, les enfants ont des petits soldats » (jouets avec lesquels jouer).

L’album aborde en faisant usage d’une singulière économie de mots des concepts complexes tels que le privilège, la fracture numérique, la guerre, le travail des enfants, le droit du sol, la nationalité, les inégalités, la pauvreté et la structure familiale. Bien entendu, les personnes qui sont illustrées dans le livre viennent de différents pays: ceux venant de pays non occidentaux ne sont pas toujours noirs et ceux venant de pays riches ne sont pas toujours blancs. De plus, la pauvreté n’est pas toujours là où on le pense: les auteurs ont bien mis en lumière la pauvreté qui existe aussi dans les pays riches.

Chaque double page requiert ainsi qu’on s’y attarde et demande réflexion. Les illustrations offrent un autre niveau de lecture et contextualisent le texte de manière poétique. J’ai beaucoup aimé cet album et il m’a habité plusieurs jours après l’avoir terminé.

Pistes d’exploitation en milieu scolaire:

  • T’identifies-tu plus aux expériences racontées sur les pages de droites ou de gauche? Pourquoi?
  • À la page huit, pourquoi dit-on que « dans ton pays, les nuits sont blanches »?
  • Que dit de notre société la manière dont nous traitons nos pauvres?
  • Aux pages 20-21, on peut lire « Dans mon pays, quand je regarde la mer, je vois la terre. dans ton pays, quand tu regardes la mer, tu vois la mer. » D’après-toi, qu’est-ce que cela signifie?

 

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AilleursBouton acheter petit
AUTEUR(S) : David Guyon & Hélène Crochemore
ÉDITION: Talents Hauts et Amnesty International, 2019
ISBN: 9782362662744
27,95$
11 ANS et plus

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d'un monde a l'autre    lily    moi dieu merci qui vis ici

 

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Passe le ballon, Blanche-Neige !

Passe le ballon, blanche-neige 2Blanche-Neige est l’une des meilleures joueuses de l’équipe de soccer du village. Le problème, c’est qu’elle veut marquer tous les buts. Comment pourra-t-elle devenir une véritable équipière?

Le personnage principal de cet album pour les enfants est une petite fille au teint brun et aux cheveux lisses. On est bien loin de la Blanche-Neige créée par les frères Grimm. En effet, la fillette n’a que le nom du personnage du conte dont elle s’inspire : son histoire ne ressemble en rien à celle de Blanche-Neige. Passe le ballon, Blanche-Neige ! n’est donc pas un conte réinventé, mais plutôt une histoire contemporaire dans laquelle ont retrouve quelques éléments de l’univers des contes occidentaux (le village, les ogres, la prémisse débutant par « il était une fois… »). Et même si d’autres personnages portent les noms de personnages de contes de fées, par exemple Jacques (et le haricot magique) et Boucle d’or (et les sept ours), la similitude avec l’univers des contes s’arrête là. J’ai trouvé le tout un peu boiteux et maladroit.

Toutefois, si se dit qu’il ne s’agit pas d’un conte réinventé, mais plutôt d’une histoire contemporaine comme tant d’autres, alors Passe le ballon, Blanche-Neige devient beaucoup plus intéressant. C’est une histoire sur la valeur de l’esprit d’équipe et Blanche-Neige apprendra qu’on ne peut pas jouer au soccer seule; l’équipe a besoin de tous les joueur(e)s pour gagner ! On retrouve à la fin de l’album un mot à l’intention des adultes sur comment aborder l’esprit d’équipe auprès des enfants après la lecture du livre. On y retrouve également une idée d’activité à faire en classe : la création d’un journal collectif.

Enfin, l’album, dont la couverture est souple, se révèle assez fragile. Dommage.

Passe le ballon, blanche-neige

Auteur(s) / illustrateur(s) : Sue Nicholson & Flavia Sorrentino
Maison d’édition: Scholastic Bouton acheter petit
Année de publication: 2019
ISBN: 9781443176392
Public cible: 4 ans et plus
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Poucette de Toulaba

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Unis par le jeu : Comment le soccer peut changer le monde

unis par le jeuSéparé de sa famille, Deo vit dans un camp de réfugiés au nord-ouest de la Tanzanie. Il adore jouer au soccer, mais il n’a pas de ballon. Grâce à son ingéniosité, il en fabrique un avec des feuilles de bananier. Un jour, un entraîneur arrive au camp et rassemble les enfants pour une partie de soccer. Deo n’est pas rassuré, car il y a un intimidateur dans son équipe, celui qui s’en prend toujours à lui. Mais le plaisir du jeu et l’esprit d’équipe viendront à bout des tensions, et de cette joie partagée naîtra un sentiment d’appartenance réconfortant et réconciliateur. Inspiré d’une histoire vraie, le récit de Katie Smith Milway démontre comment le jeu peut unir les jeunes et les aider à s’accepter les uns les autres. Ce récit est un excellent point de départ pour aborder le thème de la justice sociale dans le monde.

Au départ, on s’inquiète et on craint pour la vie de Déo. La vie au camp de réfugiés est aussi très dure ! Puis, l’arrivée d’un mystérieux entraîneur de soccer vient illuminer le récit et soudain, ce ne sont que des enfants qui jouent et apprennent le travail d’équipe. D’ailleurs, ce virage vers l’optimiste se remarque aussi dans les illustrations qui deviennent soudain plus lumineuses et colorés qu’au début du récit. Au fil des matchs et des échanges, les orphelins qui autrefois se craignaient, en viennent à rire ensemble et à se faire confiance. Unis par le jeu est une très belle histoire brillamment racontée. Par contre, la mise en page est un peu faible parfois, notamment par l’utilisation d’une typographie si petite et sur un fond trop sombre, si bien que la lisibilités en est affectée. Très bon quand même. Ce termine par un reportage photo et un dossier sur celui qui a inspiré cette histoire et sur le contexte politique qui a donné naissance aux camps de réfugiés au Burundi. Il y a aussi une présentation de sept jeux développés par Right To Play, une organisation dont la mission est de protéger, éduquer et développer l’autonomisation (« empowerment ») des enfants afin qu’ils puissent faire face à l’adversité en utilisant le pouvoir du jeu.

unis par le jeu 2

Auteur(s) / illustrateur(s) : Katie Smith Milway & Shane W. Evans
Maison d’édition: Scholastic Bouton acheter petit
Année de publication: 2017
ISBN: 9781443159647
Public cible: À partir de 10 ans.
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Princes des fatras

princes des fatrasSur l’île d’Haïti, la bande de Jeanjean, Cliff, James, Will et Flam grandit dans le quartier défavorisé de Cité Soleil. Pour contrer la pauvreté et l’ennui, ils ont trouvé une parade : le foot ! Un jour, M. BoB leur ouvre les portes de son club et la perspective de grands défis.Une bouleversante histoire d’amitié et une belle leçon d’humanité, alors qu’Haïti, frappé par un terrible tremblement de terre, étouffe sous l’accumulation des déchets, les fatras.

Le mystère entourant le personnage principal m’a intrigué dès les premières pages. On s’adresse directement au lecteur à la deuxième personne du pluriel, mais on en sait bien peut sur celui ou celle qui nous raconte l’histoire. Ce n’est qu’à la 87ème page qu’on nous révèle qu’il s’agit d’une fille, Gina. 87 pages où à aucun moment le genre de la narratrice n’a été révélé, perçu ou même supposé, malgré sa présence dans les illustrations. Un tour de force littéraire qui m’a grandement plu ! Lorsque Gina se révèle à nous, on découvre une jeune fille intelligente, sportive, pleine d’idées et ayant un esprit entrepreneuriat assez prononcé malgré ses 11 ans.

L’auteur, d’origine française, nous fait voyager dans Cité Soleil, une ville haïtienne délaissée, comme si nous y étions. Malgré la pauvreté, la violence et la malpropreté de la ville, on aperçoit à la lecture de ce roman une Haïti belle, fière, pleine de potentiel et culturellement riche. On nous fait découvrir le classique « Gouverneurs de la Rosée » du grand écrivain haïtien Jacques Roumain et la créativité des haïtiens. Le ton est juste, sans condescendance et sans prendre les haïtiens en pitié. Un roman captivant qui plaira aux enfants comme aux adultes ! À noter que certains mots créole ne sont pas traduits, mais ne minent pas la compréhension du texte. À lire au plus vite !

Auteur(s) / illustrateur(s) : Jean Claverie & Jean-Yves Loudes
Maison d’édition : Belin Éditeur
Année de publication : 2015
ISBN : 9782701193755
Public cible : 10 ans et plus

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Mandela et Nelson

Nelson et mandelaPlus que trois jours avant le match contre les Allemands. C’est la première fois que l’équipe de foot de Bagamoyo, Tanzanie, va rencontrer une équipe européenne, avec des maillots et tout le grand jeu. En tant que capitaine, Nelson doit encore remettre le terrain en état, trouver des filets pour les buts et réunir tous les joueurs. Parmi eux, il y a Mandela, sa sœur jumelle, imbattable en défense. Leur père les a ainsi baptisés car ils sont nés le 9 mai 1994, le jour où Nelson Mandela est devenu le premier président noir d’Afrique du Sud. Mandela est très différente de Nelson. Elle se mêle toujours de tout et se bagarre à la moindre occasion. Mais dès qu’il est question de football, Nelson peut compter sur elle.

Je ne suis pas adepte de soccer. Heureusement, ce roman de 191 pages signé Hermann Schulz met en scène des personnages forts qu’on se plaît à découvrir, peu importe si ce sport nous intéresse ou pas. En prologue, il y a une liste des personnages de l’histoire, des lieux où celle-ci se déroule, ainsi que quelques mots courants en kiswahili. On y apprend notamment que « Mzungu » est un mot qui désigne tous les blancs, mais qui veut aussi dire « ceux qui ne comprennent rien » ! C’est Nelson qui raconte l’histoire et je n’ai pas senti l’adulte derrière ses mots; l’auteur parvient à se faire oublier et à laisser vivre et évoluer tous ses personnages librement.

Nelson est un garçon calme, alors que sa jumelle Mandela aime se bagarrer, papoter longuement et être au centre de l’attention. Leur père est analphabète et perd son emploi tôt dans l’histoire. Les villes où se déroulent l’histoire sont clairement nommées : Kikoka, Mlingotini, etc. (l’auteur ne se contente pas de parler de l’Afrique comme un tout homogène). L’équipe allemande est perçue par les jeunes joueurs de l’équipe de Nelson comme étant de « vrais joueurs », équipés de souliers et d’équipement spécialisés, alors qu’eux jouent pieds nus avec un ballon rafistolé sur des terrains vagues. Tout au long de ma lecture, j’attendais avec impatience le grand jour, le jour du match opposant l’équipe de Nelson et Mandela aux Allemands. Et même si c’est un homme blanc qui fait parler des personnages noirs, l’accent est mis sur le sport et les personnages sont présentés comme étant maîtres de leur destin, même s’ils sont conscients d’être moins privilégiés que les occidentaux. En somme, ce roman est bien écrit et intéressant, mais plaira surtout aux amateurs de sport. Une histoire réaliste et bien racontée !

« Je me tus. Dans notre équipe, il n’y en avait pas un seul qui soit dans une situation vraiment brillante. La majorité d’entre nous avaient du mal à se procurer des cahiers et des crayons pour l’école et dormaient par terre dans un coin de leur maison. Mais c’était particulièrement dur pour Saïd, avec son père malade et ses cinq frères et sœurs. Je n’aurais jamais imaginé que ce grand gaillard de Kassim se faisait du souci pour lui.  » (p.125)

* Prix Sorcières 2012

Auteur(s) / illustrateur(s) : Hermann Schulz
Maison d’édition: L’école des loisirsBouton acheter petit
Année de publication: 2018
ISBN: 9782211204415
Public cible: 8 à 11 ans
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École de Tibi

école de tibiAujourd’hui, c’est la première fois que Tibi va à l’école. Il faut faire des kilomètres à pied, mais le petit garçon est heureux, avec son beau cahier tout neuf et son style quatre couleurs. Il va apprendre des tas de choses… Même des choses auxquelles il ne s’attend pas…

Ce roman s’adresse aux bons lecteurs. Il y a environ une quarantaine de mots par page, mais aucun chapitre et de très courtes phrases. Tibi a très, très hâte d’aller à l’école. Son grand frère, lui, redoute un peu plus la rentrée scolaire. L’histoire se déroule au Sénégal et Tibi vit dans une case. Sa mère est allée à l’école jusqu’à l’âge de 9 ans car ses parents trouvaient qu’il n’était pas utile qu’une fille aille à l’école. Son père vit en France où il construit des autoroutes. Plus tard, Tibi veut devenir joueur de soccer professionnel. À l’école, il fait preuve d’une grande générosité en partageant des feuilles de son cahier avec les élèves qui n’ont pas de matériel scolaire. C’est le début d’un apprentissage nouveau. Un petit roman bien écrit avec une intrigue intéressante, mais dont la représentation des personnages noirs est tout de même assez stéréotypée. Peut plaire.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Zidrou & Frédéric Rébéna
Maison d’édition: Nathan Bouton acheter petit
Année de publication: 2013
ISBN: 9782092546949
Public cible: 7 ans et plus
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Ça joue vite et ça joue bien!

ca-joue-vite-et-ca-joue-bienÇa joue vite et ça joue bien ! est un livre tout petit et court qui raconte le déroulement rocambolesque d’un match de soccer. Le récit se déroule sur tout au plus une ou deux minutes. Mais quel plaisir de lire cette histoire et de prendre la voix sérieuse et enjouée d’un commentateur sportif! Ce livre a quelque chose de magique. Il offre tant de pistes d’exploitation ludiques ou pédagogiques:

– Il développe le vocabulaire de l’enfant en lien avec le soccer (ballon, but, remise en jeu, terrain, équipe, gradins, etc.)
– Il aide l’enfant à prendre conscience des diverses parties du corps
– Il apprend à l’enfant à nommer les parties précises de son corps (genou, coude, hanche, pied, talon, cuisse, dos, épaule, mollet, etc.)
– Il montre à l’enfant qu’il existe plusieurs verbes d’action (propulse, renvoyer, frapper, rebondir, accélérer, ricocher, etc.)
– Il apprend à l’enfant à déchiffrer les moments séquentiels d’une action (ex.: d’abord le coup d’épaule, ensuite le coup de hanche)… si bien que cet enchaînement improbable se solde en un buuuuuuut grandiose!

On ne s’ennuie pas même en lisant le livre plusieurs fois: La page de garde, faite d’un terrain de soccer, nous permet de jouer notre propre match avec nos doigts; chaque joueur a son numéro et son nom, on peut s’amuser à les chercher et à répéter leur contribution à la mise au jeu à la page 21; on peut inventer des histoires à chacun des personnages dans les gradins… Le livre utilise la répétition, mais le rythme est soutenu, il accélère, on frémit, on frissonne. J’ai adoré le ton pris par l’auteur, les mots choisis qui captent si bien l’attente impatiente d’une passe bien faite, les temps morts d’un ballon qui roule doucement sur le terrain, l’esprit d’équipe, l’excitation d’un tir au but… Et c’était drôle et « voir le tout au ralenti », donnant l’occasion à l’illustratrice de faire des petites cases à la manière d’une bande dessinée, le tout, sans texte, comme si c’était un vidéo.

À noter que les équipes sont mixtes et que garçons et filles ont autant de talent: exit le sexisme dans le sport! Le livre montre en outre plusieurs personnages non-blancs de manière positive. Un livre vraiment, vraiment bien, croyez-moi.

ca-joue-vite-et-ca-joue-bien-2

Auteur(s) / illustrateur(s) : Richard Marnier & Aude Maurel
Maison d’édition: Frimousse Bouton acheter petit
Année de publication: 2016
ISBN: 9782352412755
Public cible: 3 à 7 ans
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Dipoula, l’albinos: La vie Gabonaise

dipoula albinosMbolo je suis Dipoula ! “Mbolo” chez moi ça veut dire bonjour. J’habite sur le continent africain au Gabon. Sauf que je suis né Blanc… enfin, je veux dire… Noir… Mais les gens ne me voient pas comme un africain, vu que je suis albinos… Bref c’est un peu compliqué mais avec les copains de l’orphelinat on se moque de la couleur de peau et du coup on s’éclate comme des fous ! Même si des fois c’est pas du goût de la mère supérieure…

Avec Dipoula l’Albinos, on est dans du une page = un gag, une série de sketchs humoristiques, une série de tranches de vie sur la vie gabonaise. Les gags sont faciles et prévisibles, mais plairont aux amateurs du genre. À découvrir!

Auteur(s) / illustrateur(s) : Pahé, Sti, L. B Devaud
Maison d’édition: Paquet
Année de publication: 2012
ISBN: 9782888904427
Public cible: À partir de 8 ans
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Pahé est un illustrateur gabonais.

pahé

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L’orange, folle de foot

orange, folle footBangaly, perché sur une branche de baobab espère qu’un beau ballon de football tombera du ciel. Dans son petit village de Balandou, il pourrait jouer aussi bien que les grands champions qui s’affrontent là-bas, dans la capitale, à Conakry.

Quel beau livre jeunesse! Pas de ballon pour jouer? Pas de problème! Avec un peu d’imagination, le village se transforme en stade de soccer (« foot ») en pleine capitale. Et c’est le buuuuuuuuuuuttttt! Pour tous les enfants amateurs de sport.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Yves Pinguilly, Sarang Seck & Florence Koenig
Maison d’édition: Éditions Ganndal, Le Sablier Éditions
Année de publication: 2007
ISBN: 291332682X
Public cible: 4 à 6 ans

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Sarang Seck est une auteure Guinéenne

sarang seck

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