Lever de terre

Lever de Terre raconte l’histoire de la première navette spatiale habitée qui a quitté l’orbite de la Terre pour voler vers la Lune. Mais c’est également l’histoire de la photo prise par Bill Anders pendant ce vol, en orbite autour de la Lune, alors qu’il admirait la Terre.

La première fois qui m’a plu dans cet album, ce sont les illustrations. Le choix de couleur donne un effet vieillot, voir vintage, et le fond beige se découpe nettement des traits de crayons, créant beaucoup de profondeur. Et puis, le texte m’a charmée. L’auteur parvient à capturer un moment de l’histoire américaine, comme une photo prise sur le vif et qui raconte une histoire très personnelle au travers la Grande Histoire de ce pays. Car c’est sur fond de manifestations pour les droits civiques et la vie d’une famille noire américaine qu’on nous dévoile les moments entourant le lancement de la fusée Apollo 8, de son décollage spectaculaire à son arrivée sur la lune. Une petite fille noire suit avec frénésie cette aventure spatiale, comme si cela lui permettait d’oublier la ségrégation et le racisme de son pays. Elle aussi rêve de voyager loin, loin, là où la terre n’a pas de frontières…

On trouve en fin d’album un petit dossier sur la photo Lever de terre, où l’on voit la planète bleue de la lune, prise à un moment où justement, les gens sur terre semblaient avoir bien du mal à vivre ensemble en paix. Pourtant, la photo est claire: la Terre « n’est qu’un seul monde ». Superbes illustrations de Christy Lundy. Un album vraiment génial que je vous recommande vivement!

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Lever de terre
AUTEUR(S) : James Gladstone & Christy Lundy 
ÉDITION: Les 400 Coups, 2021
ISBN: 9782895406310
PRIX: 19,95$
6 à 10 ANS

Ce livre vous a plu?
Vous aimerez peut-être Des blanches et des noires : pas de pause dans la ségrégation ou Estelle et Noé: À la découverte de l’univers. Essayez aussi Le Coq solitaire, un album pour les 6 à 10 ans.

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On nous appelait les mouches

Un certain futur, demain peut-être. Le monde civilisé n’existe plus. Des enfants survivent sur des montagnes de déchets, qu’ils trient pour revendre aux plus grands ce qui semble monnayable. On les appelle les mouches.

Parmi eux, une petite bande, à laquelle appartient Lizzy. C’est elle qui nous raconte comment un jour, l’un d’eux trouve un drôle d’objet dont on pense qu’il ne sert à rien. Les enfants, accompagnés de leur chef, partent pour Grand Bazar…

J’ai été heureuse de retrouver Davide Cali et Maurizio Quarello après avoir eu un gros coup de coeur pour Cours! l’année dernière. Je ne pouvais pas passer à côté de ce nouvel album du duo qui cette fois-ci nous amène dans un univers post-apocalyptique où l’on rencontre Lizzy, une enfant noire qui survit tant bien que mal avec quelques-uns de ses amis. Les auteurs ont fait un travail énorme de création et développement d’un univers unique, avec une faune et une flore hybride, une société distincte et un monde vaste en plein désert. L’histoire s’achève sur un nouveau départ, avec l’espoir qu’apporte un livre mystérieux qui promet d’être salvateur.

Les illustrations collent parfaitement à cet univers angoissant et perturbant. Il s’agit d’un album pour les grands, à dévorer dès 9-10 ans pour bien en saisir toute la nuance et la richesse. J’ai été engloutie par le récit; j’aurais voulu y rester plus longtemps! Juste quand je me surprends à y être bien installée, déjà il s’achève. J’ai trouvé dommage qu’un univers aussi riche ne soit pas exploité davantage. Peut-être qu’un format roman graphique aurait était préférable. Et donc, le seul défaut de cet album est d’être trop court. Bref, un autre coup quasi parfait de Cali et Quarello que je recommande à tous! Les 11-14 ans y trouveront parfaitement leur compte, mais rassurez-vous, il y a de quoi plaire aux enfants de coeur et aux amateurs de science-fiction de tous âges également.

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On nous appelait les mouches
AUTEUR(S) : Davide Cali & Maurizio A.C. Quarello 
ÉDITION: Sarbacane, 2020
ISBN: 9782377314119
PRIX: 29,95$
10 À 14 ANS

Coup de coeur!

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Vous aimerez peut être Cours, Ruby tête haute ou Les esclaves de cumana, trois albums pour les enfants de 2e ou 3e cycle du primaire avec une mise en page dynamique.

Fechamos (On ferme)

Le musée ferme ses portes. Il n’a plus d’argent, il n’intéresse plus personne.

Pour la dernière fois, le gardien Edson Arantes fait tinter sa cloche. On ferme, « Fechamos ! « .

Qui sauvera de l’oubli la grande météorite, la collection de papillons, le crâne du premier Homme, les masques ticunas ?

Il y a de ces albums qu’on lit juste au bon moment. Cela a été le cas pour moi et Fechamos (on ferme). Ce livre m’a ému par sa beauté, sa simplicité et son message. Même si le point de départ de l’histoire, l’incendie du musée national de Rio de Janeiro en 2018, est réel, c’est une une fable universelle sur le sauvetage de l’art, du patrimoine et de la culture qui nous est racontée.

Ce gardien désespéré, généreux, inquiet du sort de la mémoire culturelle collective de son pays, parvient a sauver une partie du patrimoine et à le rendre aux mains du peuple, dans la rue, sans distinction de classe sociale.

Les illustrations, découpées en planches et séquences rappelant la bande dessinée, allient profondeur et raffinement. Fechamos (on ferme) est un livre qui permet d’entamer une discussion sur la transmission, sur la culture, sur l’identité. Son format géant en fait un bon candidat pour une exploitation auprès d’un groupe d’enfants. J’ai adoré. Ne passez pas à côté!

Coup de coeur!

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Fechamos (on ferme)
AUTEUR(S) : Gilles Baum & Régis Lejonc 
ÉDITION: Éditions des éléphants, 2020
ISBN: 9782372730914
29,95$
5 ANS ET PLUS

Ce livre vous a plu?
Vous aimerez peut-être Vodou, un documentaire sur cette croyance dont on retrouve plusieurs adeptes au Brésil. Essayez aussi Veux-tu lire avec moi?, un album dont l’histoire se déroule au Brésil, ou encore Le libraire de la Favela, un roman dont l’histoire se déroule aussi dans ce pays.

Kadogo

Pour ses onze ans, Gabriel reçoit une kalachnikov en cadeau. Sans l’avoir voulu, il va devenir un enfant soldat. Ce livre, qui évoque l’enrôlement d’un enfant de 11 ans, illustre le combat qu’Amnesty International mène pour mettre un terme au drame de l’enrôlement d’enfants soldats.

Ce sont d’abord les illustrations qui ont attiré mon œil vers ce livre: Joël Alessandra maîtrise l’aquarelle et les ombrages, et ses traits évoquent une certaine urgence et une liberté qui contrastent avec le propos de l’album. Né à Marseille, il a notamment été directeur artistique à Djibouti en Afrique de 1989 à 1991.

« Kadogo », le titre de l’album, désigne l’enfant soldat en langue swahili, mais à l’origine il veut dire « encore petit ». Lorsque Gabriel recevra une kalachnikov en cadeau, c’est toute sa vie qui sera dorénavant intimement liée à cette arme. De la naïve excitation d’avoir reçu ce qu’il perçoit d’abord comme un jouet, Gabriel ne réalisera que plus tard qu’on s’attend de lui à ce qu’il fasse davantage que de faire semblant. Il sera réveillé en pleine nuit par son oncle et conduit dans un endroit inconnu à l’arrière d’un vieux véhicule tout terrain, entassé au milieu de dizaines d’autres garçons comme lui, luttant contre « ses larmes de petit garçon ».

Le texte d’Ingrid Chabbert traduisent toute la détresse, l’incompréhension et la douleur ressentie par Gabriel. On en sait très peu sur les parents du garçon: il semble avoir été élevé par son oncle et sa tante. Lorsqu’il arrivera au camp d’entraînement à la guérilla, on ne parlera pas non plus des sévices et traumatismes qu’il aurait pu subir. On vit avec Gabriel ses premiers instants de perte de l’innocence: ne pas tout comprendre, rechercher des modèles chez les autres garçons plus âgés, avoir mal au bras d’avoir trop tiré, s’ennuyer de ses petits frères restés à la maison et réaliser qu’il ne pourra pas les prévenir de ce qui les attend, sentir le sang encore chaud de sa première victime couler sur ses orteils.

L’histoire se termine par la fuite de Gabriel, abandonnant sa carabine derrière lui. On ne sait pas ce qui lui est arrivé. A-t-il été abattu sur le champ par les superviseurs du camp? A-t-il réussi à partir sans se faire repérer? Est-il retourné chez lui? S’est-il perdu avant d’avoir pu retrouver les siens? Cette fin ouverte permet d’avoir de bonnes discussions en groupe après la lecture, pourquoi pas en milieu scolaire avec des élèves de 3e cycle. En toute fin d’album vient une page signée Amnesty International sur l’enrôlement d’enfants soldats et des solutions proposées par des ONG pour que cela cesse.

« Kadogo » est un livre très dur à lire, mais aussi très beau et nécessaire. Recommandé!

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Kadogo
AUTEUR(S) : Ingrid Chabbert , Joël Alessandra 
ÉDITIONDes ronds dans l’O, 2017
ISBN: 9782374180298
PRIX: 25,95$
10 ans et plus

Ce livre vous a plu?
Vous aimerez peut-être Mama Miti la mère des arbres, Ailleurs et Où es-tu Iemanjá?, trois livres jeunesse publiés en collaboration avec Amnesty International.

Yakoubwé

yakoubweUn homme est retrouvé mort dans la savane. Pour le venger, les chasseurs tuent le lion qui, croit-on, a commis le méfait. Lorsque Yakouba découvre qu’il s’agit de Kibwé, un lion qui lui a déjà épargné la vie, il devient fou de douleur. Il coupe la tête du lion et part vivre seul dans la savane. Devenu Yakoubwé, il porte comme couvre-chef la tête de son ami et interdit à quiconque de l’approcher. Depuis la mort de Yakouba, les guerriers ne chassent plus le lion qui, dit-on, contient l’esprit de l’ancien berger. De plus, une cérémonie célèbre depuis ce jour l’amitié hors du commun entre l’homme et la bête. (c) Livres Ouverts.

Je suis tombée tout à fait par hasard sur cet album à ma bibliothèque publique. L’album est magnifique: les grandes pages blanches et noires contrastantes ont quelque chose de prenant, de doux et violent à la fois. Le texte et l’illustration se marient tout naturellement tout au long du livre. Par son format, ce livre est bien adapté à la lecture à voix haute devant un groupe. Et ça tombe drôlement bien, cet album peut être exploité en classe auprès des élèves de 9-10-11 ans. D’ailleurs, les bibliothécaires de Montréal vous proposent diverses pistes de réflexion ici. Je vous conseille aussi la lecture des deux autres livres de la trilogie dont Yakoubwé est la conclusion: Yakouba et Kibwé.

Je regrette toutefois la présence de stéréotypes quant à la nudité des personnages noirs dans le livre. Cette nudité semble naturelle dans l’histoire et se dévoile dans un contexte de nature sauve, comme si on voulait faire un parallèle avec le supposé côté sauvage des personnes noires. À noter que la traduction de Yakouba a été refusée aux États-Unis pour cette représentation problématique.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Thierry Dedieu
Maison d’éditionRue du Monde Bouton acheter petit
Année de publication: 2012
ISBN: 9782021072877
Public cible: 9 ans et plus
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I have a dream : 52 icônes noires qui ont marqué l’histoire

52 icônes noires qui ont marqué l'histoirePartez à la rencontre de 52 icônes noires d’hier et d’aujourd’hui qui ont marqué le cours de l’histoire! Découvrez le parcours exceptionnel et parfois insoupçonné de grands meneurs et de militants comme Nelson Mandela et Michelle Obama, d’artistes réputés comme Beyoncé et Alexandre Dumas, de sportifs épatants comme Muhammad Ali et Usain Bolt et de scientifiques brillants comme Katherine Johnson. Leurs rêves et leur lutte pour l’avancement des droits des Noirs vous feront traverser les frontières, le temps et même l’espace! Ce livre encourage la prochaine génération à poursuivre ses propres rêves… quels qu’ils soient !

Ce livre est une lettre d’amour. Il débute par un mot des auteures où elles expliquent les raisons qui les ont poussées à écrire ce livre. L’illustratrice a travaillé sur cet ouvrage alors qu’elle était enceinte et cette expérience a cristallisé à ses yeux l’importance des livres mettant en avant des personnages auxquels sont petit garçon ressemblera. Les enjeux entourant la représentation dans les livres que nous lisons et les médias que nous consommons sont au coeur de la démarche des auteures:

Tous les enfants méritent de se voir représentés de façon positive dans les histoires. Voilà pourquoi nous mettons en avant le talent, les actions et les combats menés par les Noirs du monde entier, en nous adressant à des lecteurs de tous horizons. (p.3)

En tout, ce sont 60 personnalités qui sont présentées, dont Ava Duvernay, le couple Obama, Chimamanda Ngozi Adichie, Alexandre Dumas, Steve McQueen, George Washington Carver, Jessie Owens, Kofi Annan, Simone Biles, Malorie Blackman  et les soeurs William. Si des représentants du Nigéria, de l’Australie, du Royaume-Uni, de la Somalie, de Trinité-et-Tobago, de la France, de la Jamaïque, de l’Afrique du Sud, du Kenya et du Brésil ont une place dans ce livre, ce sont surtout des américains que l’on découvre. Au nombre de 33, ces derniers occupent plus de la moitié du contenu du livre. J’aurais aimé plus découvrir davantage de personnes venant d’ailleurs (par exemple, pour le Canada, Michaëlle Jean ou Viola Desmond !) Toutefois, le choix des personnalités est excellente et chacun y a sa place.

On retrouve à la fin du livre une galerie de talents où des photographies de chaque individu nous renvoie à la page où on peut lire sa biographie. Les illustrations aux couleurs éclatantes sont magnifiques et inspirantes. Fortement recommandé !

Coup de coeur !

Un livre pour souligner le mois de l’histoire des Noirs.

Jamia Wilson est une auteure américaine.

jamia wilson

Andrea Pippins vit à Stockholm.

andrea pippins

Auteur(s) / illustrateur(s) : Jamia Wilson & Andrea Pippins
Maison d’édition: Petit homme Bouton acheter petit
Année de publication: 2018
ISBN: 9782897541439
Public cible: À partir de 10 ans.
Vous aimerez peut-être: Pour en savoir plus sur l’explorateur Matthew Henson, lisez Vers les mers glacées du nord. Pour en savoir plus sur l’aviatrive Bessie Coleman, lisez Talkin’ about Bessie : The story of aviator Elizabeth Coleman. Pour en savoir plus sur Jean-Michel Basquiat, lisez L’enfant radieux. Pour en savoir plus sur Josephine Baker, lisez Josephine. Pour en connaître plus sur Wangari Maathai, lisez Mama Miti la mère des arbres.

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Jean-Michel Basquiat: L’enfant radieux

Jean-Michel Basquiat l'enfant radieuxQuelque part à New York, dans le Brooklyn des années 1960, un petit garçon rêve de devenir un artiste célèbre. Un peu plus tard, cet enfant sauvage, génial et rayonnant, fera de lui-même un Roi… Figure de l’underground new-yorkais, Jean-Michel Basquiat, avec ses graffiti et ses peintures, fut propulsé au rang de célébrité et de monument culturel dans les années 80. Ami d’autres artistes de l’époque, tels que Andy Warhol et Keith Haring, il a incarné, mieux que quiconque, l’avènement du Street Art, spontané et libre, ayant l’espace urbain pour terrain de jeu et de création grandeur nature.

Honte à moi, je ne connaissais pas Jean-Michel Basquiat. Cet album jeunesse signé Javaka Steptoe me la fait découvrir de très belle façon. Comme Basquiat, Steptoe s’est inspiré de divers éléments de la ville de New York pour illustrer ce livre notamment sur des matériaux récupérés tels que le bois. Ce magnifique travail d’artiste donne lieu à de superbes compositions riches tout en relief et en profondeur. L’auteur a choisi de ne pas reproduire ou d’intégrer des copies de véritables peintures de Basquiat; plutôt, il a créé ses propres interprétations de certaines pièces de l’artiste. Cette démarche, parce qu’elle réinterprète une œuvre, nous pousse à en savoir plus tant Basquiat que Steptoe.

Le texte retrace la vie de Basquiat, de l’enfance jusqu’à la reconnaissance artistique. Le livre se termine par un dossier informatif qui nous en apprend beaucoup sur celui qu’on a d’abord connu sous le nom de « SAMO(c) »: Ses origines haïtiennes et portoricaines, son goût pour le célèbre tableau Guernica de Pablo Picasso, son éveil l’engagement et la guérison par l’art, son addiction à la drogue, et sa mort, soudaine, à l’âge de 27 ans. On y découvre également le symbolisme dans l’œuvre de Basquiat. Enfin, par le biais de la maladie de la mère de Basquiat, l’auteur aborde le thème de la santé  mentale.

Cet album saura intéresser les préadoslescents et les adolescents; n’hésitez pas à le leur faire lire !

* Prix Caldecott 2017

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Auteur(s) / illustrateur(s) : Javaka Steptoe
Maison d’édition: Le Genévrier
Année de publication: 2016
ISBN: 9782362900402
Public cible: À partir de 8 ans
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La grande fleur

grande fleurChaque matin, Knosazana et son ami Dylan, sur le chemin de l’école, rencontrent une Grande Fleur curieuse qui penche la tête par-dessus la clôture. Elle veut voir ce qui se passe dans la rue! Après leur longue journée en classe, le soir quand Nkosazana et Dylan rentrent chez eux, la Grande Fleur fatiguée tourne la tête de l’autre côté. Du côté où s’en va le soleil…

J’ai déjà évalué plusieurs livres de Yves Pinguilly sur ce blog. Cette histoire-ci se déroule en Afrique du sud. Une petite fille noire et un petit garçon blanc vont à l’école ensemble car ils sont amis. Le trajet du matin est avec le papa de Nkosazana et le trajet du soir est avec le papa de Dylan. Toute la journée, ils jouent et apprennent ensemble. Un récit poétique sur les tournesols, l’optimisme et le temps qui s’écoule. Les différences raciales ne sont jamais mentionnées. Au contraire, de magnifiques double pages comparent les enfants sur d’autres critères, comme le fait qu’ils aient tout les deux de petits cartable pour aller à l’école, qu’ils aient tous les deux deux yeux, même s’ils ne sont pas de la même couleur. De très beaux paysages urbains de Johannesburg illustrent le récit.

Coup de cœur!

Auteur(s) / illustrateur(s) : Yves Pinguilly & Maja Sereda
Maison d’édition: Oskar éditeur Bouton acheter petit
Année de publication: 2013
ISBN: 9791021401396
Public cible: À partir de 4 ans

Vous aimerez peut-être: Pour en apprendre davantage sur l’Afrique du Sud, je vous suggère le livre Anna, Kevin et Nomzipo vivent en Afrique du Sud.

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La fleur de Guernica

fleurSismo est amoureux. Amoureux fou de Rosemonde, la plus belle fille de Port-au-Prince, la plus belle fille de l’univers. Et puis la terre tremble, et la terre dévaste la réalité des amoureux. Même les cœurs qui ne connaissent que la douceur des regards apprennent dans l’effondrement sourd du béton la misère des hommes. Sismo est amoureux et rien des instants de chance qui l’ont épargné, lui, sa mère et sa tante, ne peut atténuer l’inquiétude qu’il a pour Rosemonde. Rosemonde sous les décombres, Rosemonde qui lui avait fait découvrir le matin même un tableau bizarre de Picasso : Guernica.

Quel magnifique album sur le sentiment amoureux et l’espoir. Un 12 janvier 2010 raconté avec poésie par un jeune garçon intelligent et sensible. La narration au présent fait vivre chaque instant intensément jusqu’au tremblement de terre, tel que l’a vécu le personnage principal. Une série d’illustrations profondes à la peinture parfait le tout. Sublime.

Coup de cœur!

Auteur(s) / illustrateur(s) : James Noël & Pascale Monnin
Maison d’édition: Vents d’ailleurs
Année de publication: 2010
ISBN: 9782911412721
Public cible: À partir de 6 ans

James Noël est un poète haïtien.

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