Akata Witch

Mon nom est Sunny Nwazue et je perturbe les gens. Je suis nigériane de sang, américaine de naissance et albinos de peau. Être albinos fait du soleil mon ennemi. C’est pour ça que je n’ai jamais pu jouer au foot, alors que je suis douée. Je ne pouvais le faire que la nuit. Bien sûr, tout ça, c’était avant cette fameuse après-midi avec Chichi et Orlu, quand tout a changé. Maintenant que je regarde en arrière, je vois bien qu’il y avait eu des signes avant-coureurs. Ce n’est pas comme si des choses bizarres ne m’étaient pas déjà arrivées. Rien n’aurait pourtant pu me préparer à ma véritable nature de Léopard. Être un Léopard, c’est posséder d’immenses pouvoirs. Si j’avais su en les acceptant qu’il me faudrait sauver le monde, j’y aurais peut-être réfléchi à deux fois. Mais, ce que j’ignorais alors, c’est que je ne pouvais pas empêcher mon destin de s’accomplir.

Il y a quelque chose de spécial dans ce roman. Il a eu une très belle couverture médiatique, est écrit par une personne noire et a pour personnages principaux presque qu’exclusivement des noirs. C’est assez rare de retrouver ces trois éléments ensemble pour un seul livre, jeunesse en plus! Évidement, je ne pouvais pas passer à côté. Déjà, quand j’ai repéré ce livre à la librairie, la page couverture m’a beaucoup plu. Cet autobus coloré, ces couleurs éclatantes et bien entendu, cette jeune fille, cheveux afro, habillée à l’occidentale, qui semble avoir tellement de pouvoir. J’ai été intriguée. La quatrième de couverture pose clairement les bases du récit et du personnage principal:

Mon nom est Sunny Nwazue et je perturbe les gens. Je suis nigériane de sang, américaine de naissance et albinos de peau. Contrairement au reste de ma famille, j’ai des cheveux jaune paille, la peau couleur « lait tourné » et des yeux noisette. Être albinos fait du soleil mon ennemi. Ma peau brûle tellement vite que j’ai parfois l’impression d’être inflammable.

Cette différence sera la force de Sunny car c’est grâce à elle qu’elle développera des pouvoirs. J’ai aimé ce message sous-jacent au récit: nos différences sont nos forces, c’est en elles que nous devons puiser courage, fierté et énergie.

Ce qui rend ce roman spécial également, c’est la manière qu’a l’auteure de rendre visible le blackness, par opposition à la blanchité qui est souvent posée comme étant la norme, le standard auquel il faut se référer en littérature jeunesse. Ce sont des choses toutes bêtes, mais qui font partie de mon quotidien et du quotidien de nombreuses personnes racisées, mais que je ne retrouve pas ailleurs dans mes lectures. Des choses comme des personnages qui tchouipent, une mythologie africaine plutôt que grecque ou romaine, des langues non occidentales, une couleur de peau normalisée. Vous en connaissez beaucoup, des livres jeunesse dans lesquels les personnages tchouipent? Pas moi. Pourtant, c’est fou, quand on y pense, ça fait tellement partie de ma culture, de mon quotidien, et moi qui lit énormément, je le fois jamais dans mes lectures. Ça fait réfléchir…

Ce roman est bourré de fantaisie, de magie, de mystère, mais sans que ce soit à travers le « white gaze » (le regard blanc, en quelque sorte). Car si oui, on y parle de magie, on est bien loin des chapeaux pointus des sorcières au nez crochu, ou encore des chamans menaçants. On découvre tous les éléments magiques et nigérians des yeux de Sunny qui doit s’adapter à la culture après avoir vécu longtemps aux États-Unis. Les lecteurs blancs pourraient être déstabilisés au début, mais seront rassurés de constater que Sunny peut aussi s’étonner des mêmes choses qu’eux. Même si Sunny parle l’igbo, elle a toujours l’accent américain et se sent parfois comme une étrangère. Son parcours de vie est intéressant: Noire, mais albinos, Nigériane d’origine, mais américaine de culture: qui est-elle? Au-delà de la quête magique, c’est l’histoire de Sunny et sa découverte de soi qui m’a interpellé dans ce roman.

On a beaucoup comparé ce roman à la saga d’Harry Potter: un trio d’amis dans l’enfance (même s’ils sont quatre avec l’arrivée de Sunny), des guides adultes qui agissent comme des professeurs, des méchants à combattre, un personnage principal prédestiné à faire de grandes choses, des niveaux à atteindre, le devoir de se choisir un couteau à juju (une baguette magique dans Harry Potter), un monde magique inconnu des gens normaux, des esprits qui rappellent les patronus de l’univers de J.K. Rowling… Oui, mais en même temps, je me dis, bien sûr qu’on va comparer à Harry Potter, les référents sont blancs (auteure blanche et personnages blancs) et ce sont ces référents que nous avons en tout temps, tout moment en occident. C’est comme si on essayait de comprendre Akata Witch, de le catégoriser, de se dire « Je comprends pas trop ce livre, mais si tu me dis que c’est comme Harry Potter, ah!, là, je m’y retrouve ». J’aime voir Akata Witch comme une histoire unique en soi, pas une pâle copie « racisée » d’Harry Potter. Je veux dire… c’est un roman de fantasy, bien sûr qu’on va retrouver des tropes narratives spécifiques à ce genre littéraire. C’est trop facile de tomber dans la comparaison, à mon avis. Au contraire, je trouve que l’auteure Nnedi Okorafor a trouvé une manière rafraîchissante d’insuffler un vent de nouveauté au genre.

J’ai aimé le funky train et les chittims (ces pièces de monnaies magiques), et aussi le mystérieux personnage de Black Hat Otokoto qui ajoute une bonne dose de suspense au récit. Même si les personnages sont jeunes (12 ans pour Sunny), enfants et adultes aimeront ce roman initiatique à l’univers riche et aux personnages bien campés, qui mélange fantasy, action et critique de la société occidentale.

Coup de cœur!

* Prix Amelia Bloomer Book List du American Library Association en 2012.

* Prix des libraires du Québec 2021.

Nnedi Okorafor est une autrice américaine d’origine Nigériane.

Akata Witch (tome 1)
AUTEUR(S) : Nnedi Okorafor
ÉDITIONÉcole des loisirs, 2020
ISBN: 9782211304344
PRIX: 16,99$
12 ans et plus

Ce livre vous a plu?
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Julian est une sirène

Le jour où Julian voit passer trois femmes magnifiques habillées en sirènes, sa vie change. Il ne rêve plus que d’une chose, devenir lui aussi une sirène. Mais que va penser sa Mamita ?

Wow, wow, wow! Quel bel album! Déjà, les pages de garde sont magnifiques. Certaines illustrations en pleine page (par exemple, lorsque Julian s’imagine plonger dans l’eau) me donnent envie d’en avoir des formats géants à exploser sur les murs de la maison. Vous auriez dû me voir en train de lire cet album: je passais du « Ohhhh! » au « Waaaaaaah!! » au « Oh là, là, quoooooiiii???? » au « Mais c’est trop beau!!! » Les illustrations pleines de mouvement m’ont fait plonger au fond des océans avec Julian, avec les poissons, les pieuvres, les méduses et les raies de son imagination. J’ai aussi aimé que l’illustratrice ait utilisé un papier brun plutôt que blanc pour ses dessins. Le rendu est très réussi! Et, comme c’est souvent le cas lorsque l’auteur fait aussi les illustrations, le texte et les dessins participent à part égale à la narration du récit.

Au retour d’un avant-midi à la piscine, Julian et sa grand-mère rentrent à la maison. Cette dernière va prendre un bain en disant à Julian de ne pas faire de bêtises. Mais Julian avait été tellement émerveillé par les jolies femmes qu’il a croisées dans le métro sur le chemin du retour, qu’il en profite pour se maquiller, se mettre des feuilles de palmier dans les cheveux et des rideaux autour de la taille pour se faire une robe. Lorsque la grand-mère sortira de la salle de bain et verra son petit-fils, sa réaction sera simplement « Oh. » On peut facilement imaginer que l’excès de féminité de Julian ne lui a pas plu. Mais il n’en n’est rien! Au contraire, elle offre au garçon un collier pour compléter sa tenue. Et c’est ainsi que la petite famille ira se promener dans le quartier, la tête haute, pour rejoindre une parade tout aussi flamboyante et colorée que Julian.

Cet album souligne à quel point il est important d’être soi-même et fier de qui ont est. Il donne aussi à voir un garçon qui explore les concepts de féminité et de masculinité, démontrant au passage que plutôt qu’être fixe, le genre est quelque chose de fluide et de beau. On ne sait pas si Julian aime les garçons ou s’il se découvrira homosexuel, mais ce n’est pas du tout important. Julian est tout simplement un garçon heureux, qui s’exprime via son genre. J’ai adoré!

Coup de cœur!

* Prix Stonewall Mike Morgan & Larry Romans Children’s & Young Adult Literature pour son traitement exceptionnel d’une expérience LGBTQ+

* Prix des libraires du Québec 2021

Julian est une sirène
AUTEUR(S):  Jessica Love
ÉDITION: École des loisirs, 2020
ISBN: 9782211306669
PRIX: 23,95$
4 ans et plus

Ce livre vous a plu?
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Le souhait

Le souhait NdiayeDans un pays où il neigeait toujours à Noël, où les parents achetaient avec bonheur des cadeaux pour leurs enfants, un homme et une femme souhaitaient avoir un enfant à eux, même un peu raté. Rien n’aurait pu les réjouir autant. Ils avaient rempli de jouets une chambre d’enfant mais elle restait désespérément vide. Alors, par une nuit de Noël, ils firent à nouveau ce souhait le plus cher à leurs coeurs, et Camélia, une petite fille au visage noir, apparut. n livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls.

Dans ce roman, le désir d’avoir un enfant est porté autant par l’homme que par la femme. L’auteur nous fait réfléchir sur l’importance de ce désir, et sur l’amour familial. Parfois, il ne suffit pas de couvrir une personne de cadeaux, il faut aussi l’aimer pour ce qu’elle est et la soutenir. L’auteure questionne également la notion de privilège: les parents ont tout ce qu’une personne pourrait espérer, c’est-à-dire une belle et grande maison, de bons boulots, etc., mais pas d’enfant alors que c’est ce qu’ils désirent le plus au monde.

Le champ lexical est riche et les phrases sont recherchées. Les jolies illustrations en noir et blanc font usage de larges traits francs. J’ai aimé le clin d’oeil à l’univers de Babar alors qu’on aperçoit l’éléphant dans un tableau accroché au mur de la chambre de cet enfant tant espérée. Cette dernière est décrit comme étant gracieuse et gentille.

« C’était une petite fille aux cheveux noirs, aux yeux noirs, à la peau noire aussi. Elle avait un visage très sympathique. Dans sa robe très blanche, avec sa peau très noire, elle était même un peu éblouissante. » (p.24-25)

Les parents ont tout prévu pour cet enfant qui ne venait pas : un tas de choses matérielles, mais ce dont un enfant à besoin, ce n’est pas de jouets, de robes, de cadeaux, mais d’amour. Les parents étaient plus préoccupés à acheter tout ce que Camilla voulait et a lui faire promettre qu’elle ne les oubliera jamais. Une belle leçon de vie.

Marie Ndiaye est une auteure française.

Marie Ndiaye

 

Auteur(s) / illustrateur(s) : Marie Ndiaye & Alice Charbin
Maison d’édition: École des loisirs
Année de publication: 2005
ISBN: 9782211079624
Public cible: 8 ans et plus
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vingt petits pas vers maria

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Le bébé géant

le bébé géantQuoi ? Un bébé géant ?Un bébé tellement grand qu’il veut tout faire tout seul, sans l’aide de personne ? Ah ! Mais ce n’est pas parce qu’il est géant qu’un bébé n’est pas un bébé… qui a parfois grandement besoin de son papa et de sa maman !

Cette histoire s’inspire de « Brise-Montagne », un conte traditionnel haïtien. Les illustrations de fonction descriptive sont faites de techniques mixtes tels que le collage, le fusain et le crayon de bois. Certains angles de vue comme des contres-plongées renforcent la grandeur du bébé dont la taille surprend. L’auteur fait usage d’onomatopées qui dynamisent la lecture à voix haute: « Boum! », « Aïe, aïe, aïe! Ouille! ». La finale, quoiqu’un peu précipitée, est inatendue et fait sourire. Voilà un livre qui parle de l’envie qu’on les enfants de montrer qu’ils sont grands et indépendants, même si parfois ils ont bien besoin de leurs parents ! J’ai beaucoup aimé cette lecture.

Pistes d’exploitation en classe:

Cet album est bien adapté à une exploitation en classe de niveau primaire. Voici quelques idées pour amener les élèves à comprendre et à s’approprier le conte.

  • Raconte l’histoire dans tes propres mots.
  • Quel est l’élément déclencheur du récit ?
  • Invente une histoire où le personnage principal est différent des autres. Que fait-il de ses journées ?
  • Imagine que le personnage princpal s’appelle plutôt « Bébé minuscule ». Réinvente le conte.
  • Trouve des lettres qui ne servent pas à raconter l’histoire dans les illustrations (p.5-6). Que signifient-elles ?
  • Comment l’illustrateur s’y prend-t-il pour mettre l’accent sur la grandeur de Bébé Géant ?
  • L’auteur utilise beaucoup l’humour dans son texte. Trouve trois passages humoristiques et explique pourquoi ils sont drôles.
  • Trouve une morale à ce conte.
  • Illustre à ta manière un passage du conte. Présente ensuite ton dessin et mentionne de quel passage il s’agit.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Fred Paronuzzi & Kris Di Giacomo
Maison d’édition: L’école des Loisirs Bouton acheter petit
Année de publication: 2017
ISBN: 9782877679510
Lectorat cible: 6 à 9 ans.
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Probouditi !

probouditiLe jour de son anniversaire, Calvin assiste au spectacle du magicien Lomax le magnifique. Impatient d’essayer lui-même ses techniques d’hypnose, il les applique à sa jeune soeur Trudy en lui faisant croire qu’elle est un chien. Toute la journée, la petite Trudy aboie et marche à quatre pattes, menant la vie dure à son frère qui a oublié le mot à prononcer pour faire cesser l’état d’hypnose. (c) À livres ouverts.

Calvin ne s’entend pas bien avec sa petite sœur et adore l’embêter. Il la rejette parfois et l’exclue de ses jeux. J’ai eu pitié pour elle, car elle souhaite vraiment pouvoir passer du temps avec son frère. Cela a été difficile de la voir ainsi rejetée; certains y verront même de l’intimidation.

Cela dit, la fin du livre semble suggérer que ce n’est pas la petite Trudy qu’il faut prendre en pitié, mais peut-être bien son frère car Trudy est bien plus futée qu’elle n’y paraît. On ne saura jamais si se comporter en chien a été pour elle une manière détournée d’obtenir ce qu’elle voulait et si elle a fait semblant d’être hypnotisée. Au fond, devrions-nous avoir pitié de Calvin qui ne sera jamais rien d’autre qu’un enfant méchant et égoïste ? Et puis, n’existe-t-il pas toujours une certaine compétition entre les membres d’une même fratrie ?

Il est également possible d’aborder ce livre sous l’angle du contexte des États-Unis de la seconde moitié du XXe siècle. Les voitures anciennes arpentent les rues, les deux garçons noirs s’assoient à l’avant de l’autobus publique qui les ramène chez eux, le décor de la probouditi 2maison familiale, la mode vestimentaire et les jeux auxquels jouent les enfants sont d’autant d’éléments à analyser pour bien comprendre le contexte historique. Cet album offre donc plusieurs points d’entrée. Tout n’est pas dit, tout n’est pas clair. Je recommande donc une lecture accompagnée. Il serait idéal pour une lecture en classe ! D’ailleurs, le site web Constellations (anciennement À livres ouverts) offre plusieurs pistes de réflexions pour une exploitation en classe de 4ème, 5ème ou 6ème année du primaire.

Je ne peux passer sous silence les illustrations précises et détaillées de Chris Van Allsburg. Les tons de sépia offrent chaleur et se déploient tels des tableaux de grands maîtres sous les yeux des lecteurs.

Coup de cœur !

Auteur(s) / illustrateur(s) : Chris Van Allsburg
Maison d’édition: L’École des loisirs
Année de publication: 2006
ISBN: 9782211086592
Public cible: 8 à 11 ans

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Y a-t-il des ours en Afrique?

ours en afriqueMeto habite avec sa famille dans un petit village de la savane. Un jour, une jeep amène des touristes. Parmi eux, une petite fille tient dans ses bras un ours en peluche. C’est un animal que Meto n’a jamais vu. Mais quand il s’aperçoit qu’il a été oublié par la petite fille, il court à travers la savane pour le restituer à sa propriétaire. Arrivera-t-il à temps?

Afrique et Japon se rencontrent dans ce livre par le biais de deux jeunes enfants qui, malgré la barrière de la langue, parviennent à créer un lien par-delà les océans. Quelques mots en swahili. Superbes illustrations, personnages attachants. Et ce titre accrocheur: « y a-t-il des ours en Afrique? ». Bonne question. La réponse à ce mystère dans cet album jeunesse tout en poésie. De voir cet animal majestueux si familier à la vie en Amérique du Nord transporté en Afrique, quel bonheur pour l’imagination. J’ai adoré. Je recommande vivement.

Coup de cœur !

Auteur(s) / illustrateur(s) : Satomi Ichikawa
Maison d’édition: École des loisirs
Année de publication: 1998
ISBN: 2211082823 (petit format) ou 2211051227 (grand format)
Public cible: 5 à 7 ans

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La pêche à la marmite

pêche marmiteAu Congo, les eaux du Kasaï sont la seule école que fréquentent régulièrement Kumi et ses jeunes amis. La pêche est parfois dangeureuse; qu’ils pêchent du bord à la marmite ou au milieu de la rivière en pirogue, le mauvais élève risque ici beaucoup plus que cent lignes à copier. Quand rôde le terrible « ngando », la moindre inattention, la moindre faute peuvent vous coûter la vie.

Voilà un petit livre d’image, à la lisière du roman, qui fait découvrir une tranche de vie congolaise. Magnifique illustrations à la peinture.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Dominique Mwankumi
Maison d’édition: L’école des loisirs
Année de publication: 1998
ISBN: 211056199
Public cible: À partir de 7 ans

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Dominique Mwankumi est un auteur et illustrateur belge d’origine congolaise.

dominique mwankumi

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L’ouragan

ouraganUn ouragan terrible s’approche de notre île. Il s’appelle Octave. Toute la famille se rassemble et se calfeutre. Pépé amène son cochon, Mamija apporte sa soupière chérie, Papa range les cactus, Maman cloue les volets, Lucette prépare des bougies et des bassines d’eau. Tout est prêt. Vas-y,Octave, tu peux souffler ! Mais où est passée la chienne, Cacahouète ? Lucette est très inquiète, d’autant plus qu’elle n’a pas le droit d’aller la chercher… Tant pis ! Allons-y ! Attention, danger !

Voilà un album jeunesse au format horizontal agréable appuyant bien les illustrations d’un ouragan qui frappe et souffle tout sur son passage. Une famille antillaise comme bien d’autres, qui se prépare pour le passage d’une tempête météorologique. Un autre album signé Pascale Bougeault au texte juste ponctué d’onomatopées et au dénouement inattendu. Une belle découverte en matière notamment de diversité raciale et ethnique en littérature jeunesse! Voyez ci-bas une vidéo sur cet album et son auteure.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Pascale Bougeault
Maison d’édition: L’école des loisirs Bouton acheter petit
Année de publication: 2009
ISBN: 9782211097642
Public cible: À partir de 5 ans

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Mimi perd sa place

mimiA la fontaine, Mimi, la petite africaine attend son tour pour avoir de l’eau. Mais voilà qu’arrive Kokuvi qui refuse de faire la queue.

Mise en page aérée. Éclats de couleurs vives sur fond blanc immaculé. Une phrase ou moins par page. Dénouement drôle et inattendu. Une tranche de vie sur la vie africaine: aller chercher de l’eau au puit par une belle journée ensoleillée. Réussi.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Pascale Bougeault
Maison d’édition: L’école des loisirs
Année de publication: 1993
ISBN: 2211024467
Public cible: À partir de 4 ans

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Comme elle ressemble à mon papa

piliNana et son papa promènent la petite cousine Léa. Nana est noire et elle souffre un peu de cette différence entre elle et papa, entre elle et Léa. Une petite conversation rétablit les choses.

Voilà un autre album signé Pili Mandelbaum où on retrouve Nana et son père, cette fois-ci avec la nièce de ce dernier: Léa. Lors d’une promenade, la famille est la cible de regards en coin de la part des passants. Nana est ignorée alors que toute l’attention se porte vers sa petite cousine. Personne ne perçoit Nana comme étant la fille de son père compte tenu de la couleur de leur peau et on assume automatiquement que Léa est la fille du père de Nana. Plusieurs familles, à la lecture de cet album, se reconnaîtront dans certaines de ces situations. Toutefois, j’ai trouvé qu’une d’entre elles ne reflétait plus le monde actuel (du moins à Montréal en 2015): personne ne va regarder « croche » une famille métisse en la pointant du doigt tel que c’est arrivé dans ce livre…

La morale de cette histoire est qu’il faut accepter ce qu’on ne peut pas changer. Le père, excédé par les complaintes de sa fille, lui dit de ce faire une raison. Un message réaliste, sans faux espoirs: ce n’est malheureusement pas demain la veille que les gens arrêteront de faire toute sorte de commentaires inappropriés, désobligeants, blessants ou maladroits sur un enfant métissé et sur sa famille.

D’un point de vue technique, l’histoire est racontée par le biais de dialogues entre le père et la fille de manière un peu décousue: Diverses situations issues de malentendus quant au lien familial réunissant Nana et son père sont présentées sans transitions aucune, semble-t-il dans le seul but d’illustrer certaines tensions raciales. Ceci rend la lecture à voix haute, malgré le fait que l’histoire soit très courte, un peu laborieuse. Un album intéressant pour ouvrir un dialogue avec un enfant (peu importe l’origine ethnique) sur les questions relatives à la couleur de la peau et au racisme. En tout cas, certainement pas une histoire du soir qu’on referme après le point final avant de mettre un enfant au lit.

Auteur(s) / illustrateur(s) : Pili Mandelbaum
Maison d’édition: École des Loisirs
Année de publication: 1989
ISBN: 2211010911
Public cible: À partir de 5 ans

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